L’embellie n’aura pas duré dans le monde libéré des autocars. Début juin, Ouibus, filiale de la SNCF, s’est allié à Starshipper, un regroupement de 32 autocaristes français, sous forme d’un contrat de franchise. Et fin juin, l’allemand FlixBus, l’un des poids lourds du secteur en Europe, a racheté la partie continentale de son concurrent écossais la société Megabus. 10 mois après la libéralisation du secteur des transports nationaux par autocars, il ne reste plus que trois des cinq acteurs de départ : Ouibus, FlixBus et Isilines, filiale de Transdev. Plus de 2 millions de personnes ont été séduites sur des trajets moyens de 346 km.
Le tarif moyen est de 0,04 euro/km (0,06 en covoiturage et 0,10 en train). La phase suivante va concerner les tarifs. Après une guerre sans merci pour attirer le client avec des trajets parfois vendus à 1 euro, il faut maintenant changer de stratégie pour remplir les caisses des compagnies. Aujourd’hui, aucune des trois n’est rentable globalement et seules 15 à 20 % des lignes seraient à l’équilibre. Il faut donc s’attendre à une hausse des prix. L’objectif est une prestation à l’équilibre en 2017 pour FlixBus, voire 2018- 2019 pour Ouibus. Les lignes les plus rentables restent celles au départ de Paris vers Lille, Lyon et Rouen. Mais ailleurs, certains taux de remplissage ne dépassent pas les 25 %. Cet été, pour doper le trafic, de nouvelles relations sont nées vers les plages comme Arcachon, La Baule ou l’île de Ré. Autre point noir qui subsiste : la non-qualité des gares routières y compris dans la capitale : absence d’abris, de sièges et d’informations.