Onze années auront été nécessaires au bon déroulement des travaux sur Bordeaux pour désengorger un réseau saturé et préparer la mise en service de la LGV l’an prochain qui mettra la ville à 2 heures 04 de Paris. Rennes aussi se rapproche de la capitale avec 1 heure 25 de trajet, en effet, le SNCF a dévoilé les cadences et les temps de trajets de la LGV Bretagne – Pays de la Loire. C’est bien la conquête de l’Ouest. À grande vitesse.
Le colossal chantier de Bordeaux se termine
Avec 111 heures d’interruption des circulations au nord de Bordeaux, c’est un chantier colossal qui se termine. Du 4 au 8 mai, aucun train ne pourra parvenir depuis le nord en gare de Bordeaux- Saint-Jean. Ni la quitter dans cette même direction. L’opération massive, préparée de longue date, est motivée par la mise à quatre voies depuis l’ex-gare de Benauge jusqu’à Cenon et sa bifurcation, lieu de l’intersection des lignes se dirigeant vers Paris et vers Nantes. Et la fin d’un chantier ininterrompu de… 11 ans. Avec un coût de plus de 500 millions d’euros pour 5 km de voies. Huit grandes opérations indispensables pour désengorger un réseau saturé ont entraîné au fil des ans plusieurs week-ends prolongés sans trains qui ont mis à rude épreuve la patience des voyageurs. Ces travaux de grande ampleur, fruit de longues études, ont bouleversé les infrastructures et le paysage. Ils se sont déroulés en deux phases distinctes.
Phase 1 : un pont pour le XXIe siècle
1 500 m séparent la gare Saint-Jean et la gare de Benauge. Obstacle majeur au bon fonctionnement d’un carrefour ferroviaire aux ambitions européennes, la traversée de la Garonne – 500 m – sur une « passerelle » en fin de vie et inadaptée à la croissance du trafic, ne possédant que deux voies et sur laquelle les trains ne pouvaient dépasser les 30 km/h.