La mise en service de la ligne à grande
vitesse (LGV) Est-Européenne entre Paris et Strasbourg, initialement prévue le
3 avril, mais retardée après l’accident d’un TGV d’essais le 14 novembre, a été
fixée au 3 juillet, a annoncé le 20 janvier la SNCF.
« La date de mise en service de la
deuxième phase de la LGV Est-Européenne est maintenant arrêtée. (…) Je vous
confirme que ça ne sera pas le 3 avril, ça sera le 3 juillet », a indiqué le
président de SNCF Réseau Jacques Rapoport.
La ligne sera toutefois ouverte dans des « conditions
provisoires » dans un premier temps, car « la voie qui a été
accidentée (…) est sous scellés judiciaires », a précisé le président de
SNCF Réseau.
Ainsi, les trains circuleront dans une
première phase sur voie unique. Puis, lorsque la voie accidentée ne sera plus
sous scellés et que les travaux de remise en état, dont la durée est estimée à
sept mois, auront été réalisés, la circulation pourra être normale.
Au début, « le gain de temps ne sera
pas tout à fait à la hauteur des 30 minutes », a encore détaillé Jacques
Rapoport.
« Les horaires sont en cours de
préparation et seront rendus publics début avril », a-t-il ajouté.
Le 14 novembre dernier, un TGV d’essais qui
effectuait des tests en Alsace a déraillé alors qu’il roulait à 243 km/h,
faisant 11 morts et 42 blessés, dont certains très grièvement, parmi les 53
personnes qui se trouvaient à bord.
A la suite de cet accident, le Parquet de
Paris a ouvert début décembre une information judiciaire pour homicides et
blessures involontaires, confiée à deux juges du pôle « Accidents
collectifs » du tribunal de grande instance de Paris, qui existe depuis
début 2015.
Les premières conclusions de l’enquête
conduite par la SNCF ont montré que le train avait freiné trop tard en abordant
la portion de raccordement entre la ligne à grande vitesse et la ligne
classique.