2000 nouveaux salariés, 1 000 contrats aidés, dont 400 emplois d’avenir d’ici 2014, et 1000 embauches via ses filiales, essentiellement à l’international. L’entreprise a dévoilé, le 11 avril, sa politique de recrutement pour 2013. Féminisation, formation et nouveau baromètre social sont aussi au programme.
Malgré la crise, la RATP recrute. Cette année, la régie annonce plus de 2000 nouveaux salariés, dont une centaine de créations de postes. « Nous devons faire face à un pic de départs à la retraite », affirme Paul Peny, DRH du Groupe. Pour moitié, ces embauches répondent à un besoin de conducteurs de bus. Et 1000 embauches sont prévues à l’international, grâce aux filiales. La Régie signera près de 1000 contrats aidés, dont 200 emplois d’avenir en 2013. Au cours d’un CDD de 12 à 36 mois, les signataires d’emplois d’avenir seront encadrés par des tuteurs qui les accompagneront pour l’acquisition des compétences professionnelles afin de parvenir à une intégration en CDI. L’entreprise participe aussi au reclassement des salariés de PSA-Aulnay, avec l’embauche d’une cinquantaine d’anciens employés à partir du second semestre 2013.
2013 voit la création de l’« Université Groupe RATP » et le déploiement de nouveaux programmes de formations destinés aux managers. Avec 7 % de sa masse salariale en formation continue, la régie entend favoriser les parcours professionnels et la mobilité.
Elle mettra en place un nouveau baromètre social en 2014. « Cette mesure se fera dans la transparence, en collaboration avec les partenaires sociaux, promet Paul Peny. Les résultats de cette enquête pourront faire varier, selon les résultats, la stratégie de la direction. » La RATP souhaite également féminiser ses effectifs. En 2012, 20 % des postes sont occupés par des femmes. « Nos efforts iront vers les secteurs comme la maintenance, qui comptent moins de 10 % de femmes, explique Paul Peny. La RATP est déjà présente dans les écoles d’ingénieurs mais aussi dans les lycées et les collèges, pour vendre ces métiers auprès des jeunes femmes. » La régie veut réduire l’écart des salaires entre les hommes et les femmes, qui est de 3 % en 2012, de 10 % d’ici 2016. Enfin, l’entreprise réaffirme son attachement à la laïcité en publiant un guide pratique à l’attention de ses managers.
Matthieu LENOIR