Entre la sélection par notre jury des initiatives régionales qui ont fait progresser les TER et l’attribution de nos Grands Prix des Régions le 16 septembre à Paris, se sont tenues les élections régionales en juin qui ont finalement abouti à la reconduction des majorités en place : les équipes qui seront récompensées seront donc bien les mêmes que celles à l’origine des initiatives primées. Tout comme notre événement, les confinements et autres mesures liées à la pandémie de Covid-19 n’ont pas épargné les TER, même si ces derniers s’en sont mieux tiré que les autres activités de la SNCF, ne perdant « que » 35 % de leurs voyageurs en 2020. En cette année que beaucoup voudraient oublier, les initiatives n’ont pourtant pas manqué : quatre de nos sept prix thématiques le prouvent, directement ou indirectement inspirés par l’actualité, que ce soit pour les vacances de proximité, le développement du télétravail ou une catastrophe naturelle. Nos autres prix thématiques sont plus classiques, dans la mesure où l’intégration des différents modes de transport régionaux se poursuit, de même que la mue des gares et pôles d’échanges, en dépit des retards pris lors du premier confinement. Vous trouverez, dans cette première partie, les lauréats de trois prix thématiques (notoriété, innovation, service routier) ainsi que le grand gagnant de l’édition 2021 : la région Hauts-de-France pour l’ensemble de sa politique Transports.
Grand Prix TER
Les Hauts-de-France démocratisent les transports
Si la création des nouvelles régions en 2015 n’a pas fait que des heureux, la fusion du Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie aura au moins permis de réunifier l’ancien réseau de la Compagnie du Nord (moins la banlieue parisienne et les lignes fermées depuis), en y ajoutant la LGV, qui dans les Hauts-de-France est également parcourue par des TER GV.
Petit à petit, les cicatrices s’effacent entre les deux anciennes régions, même si le hiatus concernant l’électrification entre Amiens (Saint-Roch) et Rang-du-Fliers n’est pas près d’être comblé ; heureusement, il y a des AGC Bibi et maintenant des Régiolis bimodes pour ne plus être obligé de changer de locomotive (ou de train) en cours de route lorsque l’on se rend vers Boulogne et Calais par la ligne classique ! Ligne de premier ordre (c’était celle de la Flèche d’Or, mais aussi du Venice-Simplon-Orient-Express à ses débuts) du temps où un voyage de Paris à Londres impliquait de passer par les gares maritimes de Boulogne ou Calais, la ligne via Amiens retrouve depuis l’introduction du nouvel horaire en 2020 des temps de parcours que l’on n’avait plus vus depuis 30 ans.
En particulier, de Paris à Boulogne, les Régiolis mettent désormais autant de temps par la ligne classique que les TGV faisant le long détour par Lille, pour une fraction du prix de ce dernier.