À Besançon (Doubs), au coeur de la ville, les pentes de la colline de Bregille sont si raides qu’à la grande époque du thermalisme, un funiculaire fut inauguré en 1912 afin de transporter les curistes des établissements thermaux de La Mouillère sur ce coteau. Le système permettait de s’affranchir des 73 mètres de dénivelé, avec des rampes pouvant atteindre 24 %. Il a fonctionné pendant 75 ans, le pic de fréquentation ayant été enregistré en 1946 avec 220 000 passagers. Fermé en 1987, le funiculaire, unique spécimen en Franche-Comté et dans le Grand Est, est devenu le cheval de bataille des Amis du funiculaire de Besançon (AFB), une association créée en 2005 et qui réunit 120 adhérents à ce jour. En 2011, elle a obtenu l’inscription aux monuments historiques de plusieurs éléments qui appartiennent à la ville : les deux gares (gare haute, gare basse), la machinerie, la voie.
Dans la gare basse, qui a été rénovée et où l’AFB, locataire, a installé son siège, une des deux voitures (la n° 2), restaurée elle aussi, est présentée en statique. Régulièrement, l’association organise des visites guidées de la gare basse et de la machinerie de la gare haute, notamment lors des Journées du patrimoine, attirant sur place plusieurs centaines de visiteurs. De plus, dans la gare basse, une exposition permanente de panneaux retrace l’histoire du site et les caractéristiques techniques du funiculaire qui gravissait à la vitesse de 2 mètres/seconde les quelque 450 mètres de voie reliant les quartiers de Bregille-Beauregard et La Mouillère. Mais l’AFB souhaite aller encore plus loin et lancer une étude de faisabilité d’une remise en service de ce petit chemin de fer, mais aussi sur le positionnement touristique. Montant estimé de cette étude : 33 000 €. La Région s’est déjà engagée à apporter une aide de 50 %, soit 16 500 €, et la ville a validé en septembre dernier l’octroi d’une subvention de 5 000 €. L’AFB doit donc encore convaincre des donateurs ou des mécènes pour faire aboutir le projet.
Contact : http://lesamisdufuniculaire.hautetfort.com
Cet article est tiré du numéro 3861 de La Vie du Rail.
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Il ne reste en France que trois funiculaires datant d’avant la Première Guerre Mondiale: Le Mont Dore (Puy-de-Dôme), Evian-les-Bains (Haute-Savoie) et Besançon, tous trois inscrits aux Monuments Historiques. Les deux premiers ont été restaurés à l’identique et sont actuellement en fonctionnement. Eh bien, alors pourquoi celui de Besançon resterait-il à l’arrêt?
Imaginé dès 1899 par Émile Picard, le Funiculaire de Beauregard-Bregille [appelé communément funiculaire de Bregille] a relié la Mouillère et le plateau de Bregille de 1912 à 1987. Cette ligne, inscrite à l’Inventaire des Monuments historiques depuis 2011, fait actuellement l’objet d’un projet de réhabilitation de l’ensemble de l’équipement et la protection des gares, des rails et des voitures initié par l’AFB [une association créée en 2005] en partenariat avec la Ville de Besançon.
Aujourd’hui, la réhabilitation du funiculaire semble en bonne voie, et l’association espère une nouvelle inauguration ces prochaines années.
De 1912 à 1987, cela fait 75 ans, pas « plus d’un siècle et demi »……
Bonjour Dominique, oui c’est en effet une coquille de notre part, nous vous prions de nous excuser et nous vous remercions pour l’intérêt que vous portez à notre magazine et pour votre remarque, c’est corrigé sur cet article en ligne. Bonne journée. Cordialement.
Tout le monde aime le funiculaire et c’est bien normal, car quand il y a un funiculaire, il y a forcément un dénivelé, et donc un paysage à admirer quand on arrive en-haut. Et la possibilité d’une descente tranquille, à pied.
D’autre part, il est assez facile de trouver une raison pour mettre fin à un service: dysfonctionnement, accident, rentabilité insuffisante. Parmi les funiculaires abandonnés et méconnus, il faut noter celui de Beauregard-Bregille, à Besançon, dont le service a été suspendu suite à une panne il y a 34 ans.
Et cela fait 16 ans maintenant qu’une association (AFB) se mobilise pour le faire revivre. La Ville de Besançon et la Région Bourgogne-Franche-Comté ont accepté de financer, en partie, une étude de faisabilité. Mais il manque encore des milliers d’euros. Le funiculaire aura 110 ans l’année prochaine.