L’Union des Transports Publics (UTP) vient de publier son « manifeste » pour faire progresser les transports publics. L’organisme patronal l’adressera aux candidats à l’élection présidentielle en espérant qu’ils comprennent l’importance des investissements dans ce secteur.
Profitant de la campagne présidentielle, l’UTP veut faire entendre sa voix alors que le thème des transports est encore une fois inaudible dans les débats. L’organisme patronal a donc présenté le 25 novembre son manifeste intitulé Donnons enfin la priorité aux transports publics et ferroviaires.
Ce document, qu’il compte envoyer aux équipes des candidats ainsi qu’aux think tanks, comprend 20 mesures à prendre prioritairement. Il en ressort qu’il faut massivement investir dans le secteur si on veut doubler sa part modale et réussir à tenir les objectifs de la France en matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre. Rappelons que les transports sont les premiers émetteurs de CO2 dans le monde. Ils émettent plus de 30 % du total en France.
Ainsi, pour développer les transports urbains et ferroviaires (en lançant des métros, des trams, des BHNS, des voies en site propre, des parkings-relais…) et doubler leur part modale en la faisant passer de 15 à 30 %, l’UTP estime qu’il faudrait prévoir une enveloppe de 2,5 milliards d’euros au cours du prochain quinquennat. Ces transports publics doivent être créés dans des pôles d’emplois « où il y a de la densité », rappelle Thierry Mallet, vice-président de l’UTP, également PDG de Transdev. Et il faut passer d’une logique d’appels à projets à une logique d’accompagnement en continu.
Il faut aussi impérativement continuer à investir dans le ferroviaire. Pour moderniser le réseau, l’UTP évalue l’effort à 6 milliards d’euros annuels. Soit bien plus que ce qui est prévu actuellement et qui tourne autour de 2,8 milliards d’euros cette année.