Malgré la poursuite des recrutements, le secteur enregistre une baisse des effectifs, expliquée notamment par la réduction kilométrique sur certains réseaux et les départs à la retraite.
Est-ce l’amorce d’une tendance ? Alors que les recrutements se poursuivent dans le transport public urbain de province (l’année dernière, 2 140 recrutements ont été recensés), le secteur a vu ses effectifs se tasser légèrement en 2017, comparé à l’année précédente : on compte au total 46 961 emplois, en tassement de 0,9 % selon le bilan social 2017 présenté le 29 juin par l’UTP.
L’Union des transports publics l’explique principalement par la réduction de l’offre kilométrique dans certains réseaux qui a conduit à ne pas remplacer certains départs en retraite. « Les départs en retraite représentent, par ailleurs, 44,2 % des sortants, part qui a augmenté de près de 18 % entre 2016 et 2017 », indique le rapport. Depuis 2003, la retraite constitue la première cause de départ des salariés, en quasi-totalité à l’initiative du salarié, précise le document.
Autre fait marquant, « des difficultés de recrutement commencent à apparaître, en particulier sur les postes de conduite et de maintenance », peut-on lire dans le bilan social.
À noter également, la part de femmes dans les effectifs continue d’augmenter : + 16 % durant la dernière décennie, même si elle reste modeste en représentant aujourd’hui 19,6 % des salariés du transport public urbain de province.
Enfin, en 2017, 97,9 % des salariés travaillaient sous contrat à durée indéterminée, une proportion beaucoup plus élevée comparée à la moyenne nationale (91,9 %) et à la moyenne du secteur des transports (94,1 %), note encore l’UTP.
L’effort en faveur de la formation reste important malgré une diminution par rapport à 2016 : le montant des investissements a atteint 53,9 millions d’euros l’année dernière et représente 3,5 % de la masse salariale. Plus de trois salariés sur cinq ont pu suivre une formation. Ils sont en majorité conducteurs (58,7 %), « ce qui s’explique notamment par l’obligation pour ces salariés de suivre tous les cinq ans une formation continue obligatoire », indique le bilan social. Les formations ont été plus longues (plus une heure en moyenne) et la durée moyenne s’établit à 32 heures.
Au chapitre des rémunérations, les salariés ont bénéficié d’une augmentation comprise entre 0,8 et 1,1 % en fonction des catégories professionnelles et de l’ancienneté.
Face plus sombre du tableau, l’absentéisme au sein de la branche atteint, pour la quatrième année consécutive, son plus haut niveau depuis 10 ans : autour de 7,66 % soit 0,8 point de plus par rapport à l’année 2016. La moyenne de jours d’absence par salarié atteint 30,57 jours en 2017 (contre 29,74 jours en 2016). 90 % des actifs, soit 42 293 salariés, ont été absents au moins une fois en 2017.