Pour atteindre leurs objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, les acteurs du transport verdissent leur flotte, en passant notamment par l’électrique, et expérimentent de nouvelles technologies. Ils devront aussi anticiper les conséquences que le changement climatique pourrait avoir sur les infrastructures. Ce sont les thèmes qui ont été abordés au cours du second débat organisé par VRT lors de son 30e Palmarès des Mobilités (voir le n°3867).
«Pour parvenir à la neutralité carbone, la France doit divser par six ses émissions de GES et augmenter les puits de carbone, afin de pouvoir capter les émissions restantes via les forêts, les sols ou du stockage », résume Aurélien Bigo, chercheur associé à la Chaire énergie et prospérité. Pour prendre sa part, le transport terrestre doit réussir à se passer du pétrole. Un défi, puisqu’il en dépend encore à plus de 90 %. « L’objectif fixé par le gouvernement est ambitieux, mais sur le papier, c’est possible », assure le chercheur. A condition de combiner cinq leviers : la modération de la demande de transport, le report modal, l’amélioration du taux de remplissage des véhicules, l’efficacité énergétique des véhicules, et le facteur de l’intensité carbone de l’énergie, également appelé décarbonation. Autrement dit, il faut se passer du pétrole qui représente 90% de l’énergie utilisée par les transports. « Il faut remplacer le pétrole par des énergies moins carbonées, comme l’électrique ou le biogaz, en veillant à ce qu’ils soient produits de manière durable et décarboné si on veut que cela se traduise par des réductions d’émissions », souligne Aurélien Bigo. Le scientifique souligne qu’on ne peut pas tout attendre de la technologie.