La région Nouvelle-Aquitaine reste très attachée à ses lignes ferroviaires et soutient autant que faire se peut leur rénovation afin d’aider au développement de ses territoires et répondre aux besoins de mobilité de ses citoyens. Avec plus de 3 000 voyageurs quotidiens en semaine, la ligne Bordeaux -Bergerac -Sarlat est aujourd’hui essentielle pour les territoires de la vallée de la Dordogne. La fréquentation de cette ligne, la 6e la plus fréquentée sur les 32 lignes TER de la région, s’est accrue de plus de 15 % sur l’année 2017. Sur cette ligne, la région a déjà réalisé des investissements conséquents pour l’infrastructure et la signalisation afin d’assurer 28 circulations par jour. Pour autant, l’étude d’avant-projet menée par SNCF Réseau, financée par la région Nouvelle-Aquitaine, a mis en évidence la nécessité de programmer rapidement des travaux de régénération de la voie et du ballast. Ces derniers s’élevaient à hauteur de 45 millions d’euros de crédits inscrits au Contrat de plan État-Région 2015-2020 (dont 15,75 millions d’euros versés par la région et 6,75 millions d’euros par les collectivités infrarégionales concernées.)
Aujourd’hui, la donne a changé puisque ces travaux s’estiment à 85 millions d’euros. Consciente de l’effort demandé aux collectivités infrarégionales, la région a renoncé à leur demander un alignement de leurs participations à due proportion de l’augmentation du coût de l’opération. Par contre, la participation régionale passe de 15,75 millions d’euros à 35,25 millions d’euros.
À la lumière d’une réunion organisée par Anne-Gaëlle Baudouin- Clerc, préfète de la Dordogne, la région Nouvelle-Aquitaine constate avec satisfaction l’accord des départements de la Dordogne et de la Gironde, des communautés d’agglomérations du Bergeracois et de Libourne, ainsi que les communautés de communes concernées par ce projet. La régénération de cette ligne s’impose sous peine d’une fermeture pure et simple.
La ligne Libourne (correspondance pour Bordeaux et Paris) – Bergerac, se prolonge jusqu’à Sarlat et suit la vallée de la Dordogne, le plus grand bassin en Europe à bénéficier du label Unesco, réserve mondiale de biosphère. L’office du tourisme de Sarlat Périgord, très inquiète sur les conclusions du rapport Spinetta préconisant la suppression des petites lignes ferroviaires vient de porter une motion pour la défense de cette ligne. Le tourisme en Sarladais représente près de 40 % de l’emploi local.