Jean-Pierre Farandou, le nouveau patron de la SNCF depuis le 1er novembre, n’a pas attendu pour faire valoir sa différence. Ses premières mesures, pour relancer le dialogue avec les organisations syndicales et s’engager sur la réduction de l’attente aux guichets pour les clients, en annoncent bien d’autres destinées à réussir la conduite du changement dans le respect de l’identité cheminote.
Dès le 1er novembre, jour de son entrée en fonction, Jean-Pierre Farandou a rendu visite aux agents du Centre national des opérations ferroviaires (CNOF). Un choix symboliquement fort pour rendre hommage aux cheminots qui travaillent 24 heures sur 24, y compris les jours fériés « pour nos clients », a souligné le nouveau patron de la SNCF. Et l’occasion de marquer sa différence par rapport à Guillaume Pepy en dévoilant les premières inflexions qu’il envisage et qui prennent en compte les tensions sociales dans l’entreprise.
Le nouveau président fait un lien entre le malaise ressenti dans l’entreprise (et souligné par des enquêtes internes) et le rythme des réorganisations en cours dans l’entreprise, parfois menées « un peu trop vite », parfois « un peu trop nombreuses », a affirmé Jean-Pierre Farandou devant les agents du CNOF. D’où sa décision de revoir le rythme des réorganisations à mener. Voire de faire des pauses ? Le nouveau président a précisé dans sa première interview accordée au Journal du Dimanche le 3 novembre qu’il allait demander aux managers, pour chaque pro