Dans son rapport remis mi-mars, le conseil d’orientation des infrastructures appelle l’Etat à surmonter un « mur d’investissements » constitué des dépenses qu’il faudra consentir pour remettre en état les réseaux ferré, routier et navigable, qui se sont dégradés au fil du temps. Selon ses auteurs, la France, très en retard, doit faire des choix volontaristes. Pour l’aider, le futur gouvernement devrait disposer ultérieurement de trois scénarios.
Encore un rapport qui insiste sur la nécessité de faire plus pour les transports collectifs et d’engager plus de moyens pour rénover les infrastructures existantes, en particulier les voies ferrées. Tout juste un an après sa création, le conseil d’orientation des infrastructures a en effet remis le 16 mars au gouvernement son rapport sur le « bilan et perspectives des investissements pour les transports et les mobilités ».
Comme l’instance qui lui a précédé et qui était présidée par Philippe Duron, le nouveau conseil d’orientation des infrastructures présidé par David Valence a défini les priorités : il faut, écrit-il des investissements massifs dans le secteur ferroviaire « pour se remettre au niveau des autres pays européens ». Dans sa liste, le COI, qui rassemble 17 membres (dont le président de la FNTP, celui de l’Afitf, des élus et des experts), place en priorité l’accélération de la régénération du réseau ferroviaire, de la commande centralisée du réseau, et du développement d’ERTMS et de la 5G.
La nécessaire modernisation des autres infrastructures n’est pas oubliée : les routes (faute de quoi, avertissait déjà il y a quelques années Philippe Duron, le réseau routier se retrouvera dans la même situation que les voies ferrées), les ports et les voies navigables « Il convient d’intégrer aux réflexions les transferts rendus possibles par la loi 3DS et la perspective dans dix ans de la fin des concessions autoroutières en cours », ajoute le rapport.