Malmené par la crise, le ferroviaire doit bénéficier de mesures dans le cadre du plan de relance gouvernemental. Avant même leur présentation prévue début septembre, la gratuité des péages pour le fret cette année, l’accélération de projets d’autoroutes ferroviaires ou encore la relance de trains de nuit et des petites lignes ont été annoncés durant l’été… mais sans entrer dans le détail des financements.
Au fil de l’été, quelques pistes ont été esquissées sur la teneur du plan de relance qui devait être présenté le 3 septembre. L’occasion pour le gouvernement de verdir son programme et d’apporter son soutien au ferroviaire, un secteur particulièrement malmené par la crise sanitaire.
Les demandes du secteur sont très importantes, en particulier pour les marchandises, mais justifiées, selon les opérateurs de fret, par l’urgence écologique et la nécessité de relancer un secteur déficitaire, soumis à la rude concurrence de la route.
Regroupés au sein d’une alliance baptisée 4F, ils ont listé les mesures à prendre sur les dix ans à venir et les ont évaluées à 14 milliards d’euros pour permettre un doublement de la part du ferroviaire de 9 à 18 %.
De son côté, en juin, la seule SNCF évoquait une perte de chiffre d’affaires de quatre milliards d’euros liée à cette crise, manque à gagner qui se monte à cinq milliards si on inclut la crise sociale contre la réforme des retraites qui l’a précédée.