Alors que les députés doivent voter solennellement, le 4 mai, le projet de loi Climat et Résilience, suite à son examen en première lecture, l’UFC-Que Choisir revient sur l’article fixant à 2 h 30 le seuil d’interdiction des vols intérieurs lorsqu’une alternative existe par train.
L’association de défense des consommateurs estime que cette disposition n’aboutira qu’à « un gain environnemental dérisoire », puisque seules cinq lignes (Paris – Bordeaux, Paris – Lyon, Paris – Nantes, Paris – Rennes et Lyon – Marseille), seraient supprimées, soit au total 12 % du trafic intérieur en France. Mais les réductions d’émissions de CO2 ne représenteraient que 3,5 % du transport aérien métropolitain, en raison des exemptions prévues pour les vols en correspondance. L’association demande aux parlementaires de revenir aux propositions de la Convention citoyenne sur le climat qui fixaient le seuil à quatre heures. Dix-huit lignes aériennes seraient alors concernées, dont Paris – Marseille, aboutissant à une baisse des émissions de carbone de l’aérien de 12,5 %.
Ce sera bientôt au tour des sénateurs de se prononcer, le texte devant arriver fin mai-début juin au Palais du Luxembourg.
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