Après avoir pris le TGV, pour la première fois en tant que Président, lors de la présentation de la ligne TGV Rhin-Rhône, Nicolas Sarkozy s’est essayé au RER A, le 5 décembre. Certes, ce n’était pas dans les plus mauvaises conditions, mais pour la meilleure des raisons : célébrer l’arrivée de l’une des deux premières nouvelles rames à deux niveaux MI09. Elle a acheminé le Président de Vincennes au Cnit, à La Défense, pour qu’il y prononce un plaidoyer des plus exhaustifs pour la modernisation des transports urbains. Sur la ligne A, après ces deux premières rames, deux nouvelles rejoindront chaque mois le parc. De quoi bénéficier de 60 nouvelles rames d’ici 2014, sur un total de 130 prévues d’ici à 2017. Du côté des élus régionaux, on précisait que si le président de la République a joué sous les lumières les parrains de l’opération, c’est le Stif qui, à terme, va financer l’intégralité de l’investissement relatif à ce RER à deux niveaux. Soit 1,98 milliard d’euros, dont 917 millions pour la première tranche. L’essentiel, toutefois, ce sera l’impact de ces arrivées de matériel nouveau sur les voyageurs au quotidien, souvent excédés par les retards et les rames bondées de cette ligne A. Car les MI09 peuvent, progressivement, leur changer la vie. D’ici 2017, la ligne doit ainsi gagner 30 % en capacité d’accueil. Avec des rames qui misent essentiellement sur le confort, l’information, la sécurité des voyageurs avec, comme l’a souligné Nicolas Sarkozy, la présence de 62 caméras de vidéoprotection dans chaque train. Sur un thème sensible, un vrai discours de candidat.