Du fait d’un différend entre le ministère britannique des Transports (DfT) et Stagecoach sur le financement de la caisse de retraite des cheminots, le consortium dont Stagecoach, Virgin et la SNCF sont membres a été interdit de soumissionner pour le contrat d’exploitation de la future ligne à grande vitesse HS2 (voir notre article du n° 3725 de la Vie du Rail, p. 9). En réponse, la SNCF menace maintenant de poursuivre en justice le gouvernement britannique, selon The Times citant Guillaume Pepy. Un porte-parole de la SNCF a déclaré à la presse d’outre-Manche : « Nous sommes déçus par la décision du DfT de disqualifier notre consortium de l’appel d’offres West Coast Partnership. Nous sommes frustrés par le fait que le principal facteur discriminant entre les candidats soit leur appétit à prendre des risques – tels que les retraites – qu’ils ne peuvent ni contrôler ni gérer, plutôt que leur capacité à mettre en service avec succès la HS2 tout en offrant à la clientèle une expérience exceptionnelle ».
Réponse d’un porte-parole du DfT : « C’est entièrement à Stagecoach et à ses partenaires soumissionnaires d’expliquer pourquoi ils ont décidé d’ignorer à maintes reprises les règles établies en rejetant les conditions commerciales proposées ». Tout comme la SNCF, Virgin et Stagecoach ont déclaré qu’ils envisageaient d’intenter une action en justice contre la décision du gouvernement de disqualifier leurs offres, non seulement pour la HS2, mais aussi pour les franchises South Eastern et East Midlands (cette dernière, actuellement exploitée par Stagecoach, vient d’être attribuée à Abellio, filiale des Chemins de fer néerlandais NS).