Le nouveau président des Etats-Unis, Joe Biden, est un ami de longue date du rail. Pour autant, son mandat sera-t-il celui d’une renaissance du rail et des transports publics aux Etats-Unis ? Pas évident : malgré l’hostilité affichée à leur égard par Donald Trump, de nombreux projets ont quand même progressé ces quatre dernières années. Un président américain n’a pas tous les Ies pouvoirs, dans un système fédéral…
Il y a les apparences. Côte démocrate, le président Joe Biden est connu pour être un usager assidu d’Amtrak entre « sa » gare de Wilmington (elle porte son nom depuis 2011 !) et Washington, au point d’être qualifié de « plus grand ami des chemins de fer » par Barack Obama, dont il fut le vice- président pendant huit ans. Alors que côté républicain, parmi les innombrables messages sur Twitter de Donald Trump, certains ont donné l’occasion à l’ancien président de s’acharner contre le financement fédéral du projet de train à grande vitesse californien en des termes peu diplo- matiques.
Mais la réalité est plus nuancée. Alors que le double mandat de Barack Obama avait débuté par la énième présentation d’une carte de corridors à fort potentiel pour les trains à grande vitesse et que l’arrivée de son successeur à la Maison- Blanche s’était d’emblée accompagnée de menaces sur l’avenir des dessertes assurées à travers les Etats-Unis par les grandes lignes de l’entreprise nationale Amtrak et sur le financement des projets de transports publics, les mandats des deux présidents n’ont pas vraiment été à l’image des premières impressions. Concrètement, les réalisations des années Trump ont fini par être bien plus nombreuses que sous l’administration Obama, mais il faut mettre au crédit de cette dernière le lancement de projets qui voient actuellement le jour, alors que les nouvelles infrastructures promises par Trump se font toujours at- tendre. Comme on le voit, le temps des grands projets ferroviaires et des transports publics est bien plus long que des mandats de quatre ans !