Rien ne va plus en Birmanie. Depuis le coup d’Etat du 1er février dernier, un mouvement de protestation a émergé pour tenter de sauver le processus d’ouverture démocratique. Lancé initialement par les médecins, le mouvement de désobéissance civil a rapidement été rejoint par les cheminots. Aujourd’hui, ceux-ci se retrouvent en première ligne et subissent une intense répression…
Les images de la répression qui s’abat actuellement sur les manifestants birmans sont insoutenables. Tabassages de manifestants entravés, exécutions sommaires, blessures consécutives aux tirs de balles en caoutchouc, de balles réelles : il suffit d’aller sur les réseaux sociaux pour constater toute la violence de la police et de l’armée birmanes depuis le coup d’Etat que cette dernière a perpétré le 1er février dernier, mettant ainsi fin à une ouverture démocratique lancée en avril 2012 avec les élections législatives partielles remportées par la LND, la Ligue nationale pour la démocratie. Les élections législatives de 2015 avaient également été remportées par le parti d’Aung San Suu Ky, qui accède au pouvoir en 2016. Une expérience qui s’est donc achevée dans la violence.
Depuis, d’importantes manifestations ont lieu à travers le pays, dans les grandes villes, comme Yangon, Mandalay ou la capitale Naypyidaw, mais également dans des localités plus modestes comme Monywa, Dawei, Myitkyina, Bago, Kalaw ou encore Myingyan.
Lancé initialement par les médecins, le mouvement de désobéissance civil a rapidement été rejoint par des fonctionnaires, des agents des banques et presque immédiatement par des cheminots. Aujourd’hui, ceux-ci se retrouvent en première ligne et subissent une intense répression de la part de la police et des forces armées. Selon les estimations de la presse locale, 90 % des 30 000 employés des Myanmar Railways sont en grève.