La SNCF cherche à valoriser son patrimoine foncier qui fait partie des plus vastes de France. Elle a notamment décidé d’installer, sur des emprises non utilisées, des centrales photovoltaïques pour aider à la production d’énergies renouvelables.
A la tête d’un patrimoine foncier de 12 millions de m2, la SNCF est l’un des premiers propriétaires de France. L’entité SNCF Immobilier est chargé de le valoriser, ce qui constitue par ailleurs un des axes de la politique de Responsabilité sociale d’entreprise (RSE) du groupe. De ce fait, SNCF Immobilier cherche à redonner une seconde vie à des terrains inutilisés pour l’exploitation ferroviaire, en y installant notamment des centrales photovoltaïques. Le 30 juin, Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe, Luc Lallemand, PDG de SNCF Réseau, et Katayoune Panahi, la directrice de SNCF Immobilier, ont célébré avec Stéphane Le Foll, président de Le Mans Métropole, maire du Mans, Christelle Morançais, présidente de la région Pays de la Loire et Jean-Sébastien Bessière, président et cofondateur d’Arkolia Energies, concepteur et exploitant, le premier anniversaire de la mise en service d’une centrale solaire au sein de la gare de triage SNCF du Mans-Arnage.
Ce parc solaire a été installé sur une parcelle de SNCF Réseau d’environ 17 hectares. De grande puissance, il produit 11 400 MWh d’électricité par an, soit la consommation de 4 500 foyers (9 600 habitants), évitant ainsi l’émission de 5 000 tonnes de CO2. La SNCF reste propriétaire mais a cédé le bail à Arkolia Energies, pour vingt-cinq ans, sans dévoiler les montants financiers en jeu.
« 100 % de l’électricité produite sont injectés dans le réseau public », indique l’exploitant. « A titre indicatif, le tarif d’achat de cette électricité est de l’ordre de 50 €/ MWh. Cela confirme le caractère compétitif des énergies renouvelables et de l’énergie issue de la production photovoltaïque, encore plus si l’on compare aux niveaux actuels du marché de l’ordre de 250 à 300 €/MWh, suite à la flambée des prix de l’énergie ».
Pour Jean-Pierre Farandou, « l’aboutissement de ce projet de grande envergure est le fruit d’un travail partenarial public-privé sans faille, avec un engagement fort du Groupe SNCF et des collectivités territoriales ». Et le patron de groupe de souligner que, « face à l’urgence climatique, si le train est plus que jamais la solution de mobilité durable par excellence, le groupe SNCF souhaite aussi contribuer à la transition énergétique dans les territoires et avec les territoires par la production d’énergies renouvelables. »
D’autres centrales photovoltaïques seront installées dans les mois et les années à venir sur des emprises foncières SNCF inutilisées, par exemple, à Saint-Mars-la- Brière dans la Sarthe et Nouvion- sur-Meuse dans les Ardennes.
Un vrai projet d’ampleur (avec 8,8 M€ d’investissement) la centrale solaire du Mans-Arnage est implantée sur un ancien terrain industriel fortement bombardé au cours de la Seconde Guerre mondiale. La sécurisation du site a donc été l’un des prérequis techniques majeurs du projet. La zone a ainsi fait l’objet d’une dépollution pyrotechnique, phase au cours de laquelle des bombes de 500 kg restées intactes ont été découvertes.
Le chantier de construction de la centrale solaire du Mans-Arnage n’a occasionné aucune
perturbation des activités ferroviaires voisines (fret, travaux, infrastructures, stockage…), ni
interruption de la circulation des lignes de train qui longent le site.