Considérés comme mauvais freineurs, les trains de fret sont pénalisés pour accéder au réseau ferré. Pourtant, leurs performances pourraient être améliorées en combinant un freinage électromécanique avec un actionneur à gain mécanique variable, particulièrement en tirant profit des « plus » offerts par l’attelage automatique numérique DAC.
Parmi les obstacles auxquels se heurte le développement du fret ferroviaire figure la réputation de « mauvais freineur » des trains de marchandises, qui a pour inconvénient majeur de défavoriser ces derniers lors de l’attribution des sillons, au bénéfice des trains de voyageurs. Et dès qu’il se passe quelque chose sur une ligne, les trains de fret se retrouvent garés sur les évitements. Difficile dans ces conditions de les faire arriver à l’heure…
La cause technique de cette pénalisation des trains de fret est l’emploi du frein pneumatique: une consigne de freinage est déclenchée par une dépression dans la conduite générale, circuit pneumatique alimenté sous une pression de cinq bars, qui parcourt le train dans toute sa longueur.
Avec un projet en rupture, la SNCF se lance dans la construction du système ferroviaire de demain.
En devenant d’ici 2023 le premier opérateur à exploiter des trains autonomes pour le Fret comme pour le transport de voyageurs, la SNCF et ses partenaires positionnent la France à l’avant-garde de l’innovation dans le secteur.
Deux consortium rassemblant des entreprises technologiques et industrielles ont été créés en janvier 2018 pour une durée de 5 ans :
– Un consortium dédié à la réalisation d’un prototype de train de Fret autonome, dont Capgemini Engineering fait partie aux côtés d’Alstom, Hitachi Rail STS et Apsys
– Un consortium dédié aux voyageurs pour la réalisation d’un prototype de train TER autonome. Il se compose de Bombardier, Bosch, Spirops et Thales.
Le budget global de cette phase de projet s’élève à 57 M€: 30% financé par la SNCF, 30% par l’Etat et 40% par les partenaires.