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© CAV SNCF

L’arrivée au coeur des Alpes des TGV accroitra de 100 % le débit de la ligne.

Il était une fois dans La Vie du Rail – 5) Il y a 26 ans, des trains et des jeux, 1992, les JO d’Albertville.

22 février 2018
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Par : Michel Barberon

Il était une fois dans La Vie du Rail, une nouvelle section animée par vous et pour vous, elle va nous permettre de revisiter l’histoire cheminote. Celle d’il y a 10, 20, 30, 40 ans…

Profitez de nos archives en nous signalant ce que vous souhaitez relire et redécouvrir. Retrouvez, les nouveaux matériels, les grands travaux, les évènements qui ont marqué la SNCF… Une plongée dans l’aventure du rail.

Faites-nous savoir vos envies dès à présent en nous écrivant au 29, rue de Clichy, 75009 Paris ou par mail à : margaux.maynard@laviedurail.com … sans oublier par commentaire sur cet article.

 

5) 1992, les JO d’Albertville 

Après avoir parlé de Grenoble dans le numéro 3662 du 9 février, La Vie du Rail revient sur le rôle de la SNCF durant les derniers JO sur le sol français. Le 8 février 1992, la SNCF devait être prête à assumer son rôle de transporteur officiel des Jeux olympiques d’hiver.

Il y a 26 ans commençait les XVIe Jeux olympiques d’hiver d’Albertville. Plus de 2 milliards de téléspectateurs de 65 pays devaient suivre cet événement sur le petit écran, et environ 800 000 spectateurs étaient at tendus sur les 10 sites pour assister aux différentes épreuves. De puis cinq ans déjà , la Savoie se pré pare à ce rendez- vous exceptionnel. Depuis qu’elle a appris, le 17 octobre 1986 à Lausanne, de Juan Antonio Samaranch, président du Comité international olympique (CIO) que ces XVIe Jeux d’hiver se dérouleraient chez elle. Membre des douze grandes entreprises faisant partie du Club Coubertin, la SNCF, désignée transporteur national officiel des Jeux, s’est aussitôt mise au travail. Aujourd’hui l’axe olympique, c’est-à- dire la ligne d’Aix-les-Bains – Bourg-Saint-Maurice, est fin prêt. De grands travaux de modernisation avaient été engagés avant même la désignation d’Albertville comme site des Jeux. La décision du CIO n’a fait qu’accélérer un programme qui se monte à près de 500 millions de francs.

À partir de 1988, les caténaires sont arrivées jusqu’à Bourg-Saint- Maurice, terminus de la Tarentaise. En même temps était peu à peu effectuée la mise en place d’une signalisation moderne, de la commande centralisée informatisée, qui permet, de puis le poste de commandement de Chambéry, de gérer les 80 km de voie unique et ses onze croisements. L’ensemble de ces améliorations techniques a permis aux rames TGV de pénétrer jus qu’au coeur des vallées alpines et d’accroître de 100 % le débit de la ligne. Il y a quelques années, la gestion du trafic de venait délicate à partir d’une cinquantaine de trains, on peut maintenant en accepter plus d’une centaine par jour ! 105 circulations, soit environ 60 000 voyageurs transportés en un seul samedi, c’est le record atteint en février 1991. Les temps de parcours ont été divisés par deux : en 1982, il fallait près de 8 heures pour aller de Paris à Albertville, il ne faut plus aujourd’hui que 3 heures 30 par le meilleur TGV. Et en décembre prochain, avec la mise en service de la partie nord de la ligne à grande vitesse du TGV Rhône- Alpes, près d’une vingtaine de précieuses minutes seront encore grignotées sur Grenoble et Chambéry. Du 8 au 23 février 1992, la SNCF devra transporter vite, bien et beaucoup. C’est-à-dire assurer en continu durant quinze jours un trafic qu’en temps normal elle ne supporte que l’espace de quelques weekends, lors des vacances de neige. Sur la Tarentaise, en dehors des périodes de pointe, le trafic de base quotidien atteint une vingtaine de circulations. Durant les Jeux, une soixantaine de trains se croiseront en semaine et entre 90 et 100 les samedis. « A la démarche classique de préparation d’un plan de Transport lié aux vacances d’hiver, venait se superposer ce trafic spécial Jeux », explique Bernard Pain, chef de la division Transport de Chambéry. Des groupes de travail réunissant l’ensemble des représentants des établissements ont étudié tous les moyens supplémentaires en personnel, en matériels de toute nature, en pièces de rechange, en moyens de radiocommunication permettant de transporter plus de 150 000 spectateurs par le train.

Au total, toutes fonctions confondues, quelque 500 cheminots viendront en renfort durant la période des Jeux. Il a fallu créer au plus près de leurs postes d’intervention de véritables « bases-vie » constituées de bungalows et de camping-cars aménagés.· En fonction de la formation qu’ils devaient recevoir, les premiers agents en renfort sont arrivés en Savoie dès la mi-janvier. Certains pour découvrir les installations dont ils auront la charge, d’autres pour se familiariser avec le matériel qui va circuler exceptionnelle ment sur ce secteur, notamment les rames réversibles omnibus à deux niveaux des dessertes cadencées. « La première VO 2N ramenée à sept caisses au lieu de huit est arrivée de Villeneuve- Saint- Georges en janvier. Nous avons. tout de suite commencé les marches d’essais pour que les gens en découvrent les particularités », explique Alain Adrianssens, le responsable de l’Entretien à Chambéry. Afin de parer à toute défaillance, toujours possible, de la commande centralisée de Chambéry dans les gares, – dont certaines seront rouvertes pour la circon tance – des agents se tiendront prêts à reprendre le cas échéant les commandes en local, non seulement sur la Tarentaise, mais également sur les parcours d’approche. « Parce qu’en cas d’incident technique, il faut gagner du temps ou du moins ne pas en perdre », résume Serge Marigny, le responsable du poste de commandement où une cellule de veille multi-fonctionnelle, Transport-Exploitation et Traction, Matériel, commercial Voyageurs, Equipement, pourra intervenir en permanence jour et nuit. En liaison constante avec le représentant SNCF détaché au quartier général des cars (JOBus), ce centre opérationnel prendra toutes les décisions en cas de situations perturbées ; par exemple retenir des trains pour attendre les correspondances routières venant d’un site de compétition.

L’Equipement a aussi mis le paquet. D’autant que l’hiver 1990-91 lui avait réservé de mauvaises surprises. Une semaine de neige abondante sur l’Ain et l’Isère avait, à l’époque, considérablement contrarié la marche des trains. Un TGV avait même mis 16 heures pour rallier Genève à Paris contre 3 heures 30 normalement. « Une neige très abondante et très lourde », se rappellent en core certains agents. Pratiquement quatre fois le poids normal ! Du jamais vu de mémoire de Savoyard. Les lignes aériennes d’alimentation EDF n’avaient pas résisté longtemps. Leur rupture devait rapide ment perturber le fonctionnement normal des installations ferroviaires de signalisation, puisque les batteries d’accumulateurs de secours des signaux des pas sages à niveau ou des postes ne peuvent tenir que quelques heures. Des centaines · d’arbres rompant sous le poids de la neige s’étaient étalés sur les voies, empêchant toute circulation. La ligne entre Ambérieu et Culoz avait par exemple été interrompue quatre jours durant. Il a fallu très vite, dans la perspective des Jeux, en tirer des conclusions. Aux abords des voies, on a procédé à des coupes massives d’arbres pour un coût de 8 millions de francs ! 24 heures sur 24, près d’une centaine d’hommes installés dans une dizaine de trainsparcs stationnés sur des voies de garage le long de l’axe olympique, veillent. Pelles, grattoirs et balais à portée de mains au cas où… De gros moyens mécaniques de déneigement, chasse-neige rotatifs, engins ou wagons équipés d’étraves, appareils servant à enlever la glace sur le rail dans les tunnels interviendront à la moindre alerte. Afin de ne pas prendre de risques, pas question d’intercaler les dessertes fret régulières dans la grille cadencée des rames voyageurs-spectateurs de la Tarentaise. De jour du moins. Pas question non plus de les abandonner. « Nous sommes allés voir nos clients pour trouver des solutions », raconte Georges Cabal, le responsable de la division commerciale Fret de Chambéry. Une division qui, depuis trois ans, a déjà largement apporté sa contribution pour les Jeux. Elle a transporté des poutres pour la construction des ponts, des granulats pour le revêtement des routes nouvelles. Plus récemment, elle a assuré le transfert et le stockage de 20 000 tonnes de sel de déneigement sur la seule vallée de la Tarentaise, procédé au transport de près de 800 bungalows dans lesquels seront hébergés, entre autres, les cheminots. La division Fret chambérienne travaille avec deux catégories de clients ceux situés sur les axes stratégiques et ceux qui ne le sont pas, mais qui empruntent des voies stratégiques.

« Avec les premiers situés à Saint- Pierre- d’Albigny, Frontenex et Albertville, nous avons négocié des dessertes de leurs embranchements particuliers entre minuit et cinq heures du matin. Nous leur avons demandé aussi de faire des stocks de précautions. Pour les autres clients régionaux tels qu’Evian, on assure le service normal. En fait, cette démarche est relativement facile : tous les ans avant la super-pointe de trafic de février, nous négocions avec eux le décalage de leurs dessertes. Ils en ont l’habitude sauf que cela ne se faisait pas de nuit. » Reste à accueillir et à prendre en charge les invités. Les 30 000 « décideurs » français et étrangers qui emprunteront des TGV spécialement affrétés, sans oublier les 6 000 journalistes accrédités et les représentants de la soixantaine de pays représentés au Jeux, soit environ 2 000 athlètes.

A l’invitation de la SNCF, 5 000 cheminots bénéficieront de billets gratuits pour assister aux épreuves. Décentralisation oblige, ils ont été choisis dans les différentes régions au prorata des effectifs. Plus d’une centaine d’agents commerciaux Trains, près de deux cents agents de gares, 130 hôtesses bilingues ou trilingues recrutées sont mobilisés. « Nous avons fait le maximum, conclut Pierre Gaudry, le directeur régional, mais il serait prétentieux de dire qu’on a pensé à tout. »

Satolas assurera 40 % du trafic aérien

Pièce essentielle du dispositif de transport durant les Jeux: l’aéroport de Lyon- Satolas, un des trois sites d’accueil avec les aéroports de Genève-Cointin et Chambéry. Le premier se prépare à recevoir près de 30 000 passagers supplémentaires, soit près de 40 % du trafic aérien lié aux JO. Parmi les passagers qui atterriront à Satolas, il faudra com ter avec les 17 000 membres de la famille olympique. Pour les recevoir, des salons d’accueil ont été mis en place. Quant à leurs transports vers les sites olympiques, outre les voitures et hélicoptères, les membres des délégations et les visiteurs internationaux pourront utilement se reporter sur les trains. Des navettes ferroviaires formées de cinq voitures Corail partiront de la gare provisoirement ouverte de l’aéroport. Elles rouleront sur une dizaine de kilo mètres de la ligne Rhône-Alpes avant de se raccorder sur la ligne classique à Saint-Quentin-Fallavier pour filer vers Albertville.

Cet article est tiré du numéro 2330 du 31 janvier 1992.

vdrjo



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