La CGT Cheminots a dénoncé mi-octobre des baisses d’effectifs et des fermetures de guichets prévus ces prochains mois. Le syndicat estime que 952 postes devraient être supprimés sur le territoire d’ici mars 2019, avec « l’abandon du canal de vente aux guichets et des agents en gare », indique le syndicat dans un communiqué.
Ces suppressions représenteraient 7 % de l’effectif actuel de 13 542 cheminots affectés à la vente au guichet ou à l’accueil en gare, selon le syndicat. Selon Hervé Gomet, délégué syndical, 2 444 emplois auraient déjà été supprimés en 2017, dont 2 000 dans des guichets.
Sur une carte annexée à son communiqué, le syndicat détaille les diminutions d’effectifs envisagées par région avant la fin du premier trimestre 2019. En Occitanie, 69 postes seraient supprimés à la vente au guichet et il y aurait six postes en moins pour l’accueil en gare. En Provence-Alpes- Côte d’Azur (Paca), 64 postes seraient voués à disparaître aux guichets et 29 postes d’accueil en gare seraient supprimés. En Île-de-France, la zone baptisée Paris-Rive-Gauche paierait le plus lourd tribut avec la suppression de 250 postes aux guichets.
Dans une déclaration à l’AFP, la direction de la SNCF a indiqué « ne pas confirmer ces chiffres » et « souhaite préciser que le terme “suppressions de poste” ne signifie en aucune manière licenciements ». Elle souligne également que « l’entreprise a déjà fait savoir que certains de ses métiers sont amenés à évoluer » dans un secteur qui change « vite et profondément avec en perspective l’arrivée imminente d’entreprises concurrentes ». Concernant les billets, « les comportements d’achat des voyageurs ont changé résolument ces dernières années et une très grande partie des titres de transport sont désormais achetés à distance », ajoute-t-elle.
Par ailleurs, la CGT Cheminots a annoncé la création d’un « Comité de vigilance citoyenne pour le service public ferroviaire », mis sur pied avec des partis politiques de gauche, associations de consommateurs et économistes.