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    Le bureau de tourisme SNCF

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    Les quais : éclairage, insonorisation et décoration contribuent à créer une ambiance agréable

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    La cafétéria, côté arrivée.

Il était une fois dans La Vie du Rail – 9) Il y a 49 ans, Paris-Austerlitz. La gare souterraine

28 mars 2018
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Les travaux de la gare banlieue souterraine de Paris-Austerlitz ont déjà fait l’objet de plusieurs articles mettant en lumière les aspects techniques de la construction et les avantages ferroviaires qui en étaient attendus : augmentation du débit horaire, régularité plus grande des circulations, etc. La mise en service ayant eu lieu en mars 1969, à la date initialement prévue, il paraît intéressant d’insister sur l’aspect commercial de cette nouvelle gare parisienne et de présenter les divers services qu’elle offre à la clientèle.

Rapide historique de la gare

Comme ce n’est pas la première fois que, pour faire face à un trafic voyageurs toujours croissant, la gare de Paris-Austerlitz est obligée de se transformer, rappelons brièvement les principales étapes de son évolution.

1re étape. Il y eut d’abord l’embarcadère du Jardin des plantes – la plus ancienne gare de Paris –d’où partirent, le 2 mai 1843, le train inaugural de la section Paris – Orléans et, le 26 mars 1846, celui de la section Paris – Tours, sur laquelle rapidement des liaisons régulières furent établies à la vitesse remarquable de 16 lieues à l’heure.

2e étape. Le succès du chemin de fer croissant, ces installations durent être agrandies. En 1866, la compagnie du Paris-Orléans décida la construction d’un bâtiment voyageurs. L’architecte Louis Renaud bâtit alors l’ensemble qui, jusqu’à nos jours, a constitué l’essentiel de la gare : les bâtiments et le grand hall vitré qui sont des ateliers du Creusot et sous lequel, longtemps, ont fumé les locomotives à vapeur.

3e étape. En 1900, à l’occasion de la Grande Exposition universelle, la compagnie du PO construisit une deuxième gare en plein coeur de Paris et, par le prolongement des voies en souterrain ou en tranchée, le long de la Seine, reporta aux terminus des trains à Paris- Quai-d’Orsay. Cette gare fut associée à tous les fastes de la Belle Époque.

4e étape. Malgré la guerre de 1914-1918, le trafic voyageurs continue à progresser rapidement : de 1914 à 1924, le nombre de voyageurs passe de 14 à 29 millions. Bloquée entre la Seine et les terrains de la Salpêtrière, la gare d’Austerlitz ne peut pas s’étendre. La solution, adoptée en 1929, est de reporter tout le trafic marchandises vers le sud, sur les chantiers annexes du boulevard de l’Hôpital où s’installent les Messageries, et du Chevaleret où s’effectuent le triage des wagons marchandises et la réception des rames de matériel vide voyageurs.

5e étape. L’augmentation du trafic des grandes lignes et de la banlieue, le développement de l’électrification du réseau qui permet d’augmenter la longueur des trains, conduisent, en 1939, à ramener le terminus des trains « grandes lignes » à Paris- Austerlitz, Paris-Quai-d’Orsay restant le terminus des trains « banlieue » seulement. Le complexe de Paris-Austerlitz (banlieue, grandes lignes et messageries) s’étendant de Paris- Quai-d’Orsay à Paris-Masséna, où s’établissent les installations du dépôt et de l’entretien, acquiert alors la physionomie qu’il gardera pendant trente ans, jusqu’à la mise en service de la gare souterraine banlieue.

6e étape. Cette étape est atteinte en 1969, sous la pression d’un trafic grandes lignes croissant régulièrement et surtout du développement rapide de la banlieue Sud-Ouest qui exige un accroissement des dessertes : 34 000 voyageurs dans l’heure sont prévus pour 1975. Ainsi, une fois de plus, la gare de Paris-Austerlitz, agrandie, est capable d’assumer son rôle et s’oriente vers l’avenir.

Présentation commerciale de la nouvelle gare banlieue

La gare banlieue de Paris-Austerlitz est une gare résolument moderne par sa conception, sa décoration et ses services. Sa conception est fonctionnelle. Une salle inférieure regroupe les services : elle est un passage obligé pour les quais qui se trouvent à un niveau intermédiaire. Les couloirs d’accès et les quais sont larges, dégagés de tout obstacle et la circulation y est facile.

Des escaliers mécaniques permettent de changer de niveau sans fatigue.

La décoration fait appel aux matériaux modernes : l’aluminium, le verre sont largement utilisés, le caoutchouc également, qui a permis d’atténuer les bruits. Des panneaux de céramique colorés éclairent les murs.

Tous ces éléments contribuent à créer une ambiance et la clientèle banlieue se sent chez elle dans cette gare que nous allons présenter rapidement à nos lecteurs. La salle inférieure

L’ambiance générale est à dominante bleue. Les poteaux, les soubassements des guichets, les entourages des murs d’escaliers sont revêtus de grès émaillé bleu outremer foncé ; toutes les autres parois sont revêtues de grès émaillé bayadère en camaïeu bleu clair.

Des rampes lumineuses espacées de 4 m permettent d’obtenir un niveau d’éclairement (sic) élevé, faisant ressortir l’opposition, d’une part, entre la teinte noire des sols en caoutchouc et celle coquille d’oeuf des plafonds, d’autre part, entre les revêtements à prédominance bleue des murs et celle lumineuse des larges fronts vitrés qui leur font face. Une signalisation lumineuse, renseignant et guidant les voyageurs, participe à l’ambiance générale. Enfin, des « touches » de revêtements de lamification (sic) bois apportent une note chaude dans cet ensemble.

Le fond de la salle comprend, au centre, le front vitré du local des recettes, prolongé, côté im pair, par le bureau de tourisme et, côté pair, par des « services » (bureau d’une banque et divers appareils automatiques, photographie, photocopie et distributeurs). Au centre du hall, un élégant stand circulaire « tabacs-journaux » est à la disposition du public.

Au-delà, un mur courbe recouvert de céramique bleu nuit supporte le panneau de télé-affichage indiquant tes trois prochains départs, le plan schématique des lignes banlieue et les horaires des grandes lignes à déroulement.

Derrière cet ensemble de télé-affichage, deux groupes de trois cabines téléphoniques insonorisées permettent d’obtenir directement les communications urbaines, interurbaines et à grande distance.

Côté impair, un couloir de circulation, occupé en son centre par la batterie d’escaliers mécaniques et classiques, permet d’accéder au quai B (départ banlieue). À l’extrémité, derrière une large façade en glace, est située la salle d’attente.

Le long de ce couloir se trou vent successivement : un bureau de renseignements, les installations de la cafétéria, les boutiques (teinturerie, nettoyage, parfumerie, maroquinerie), les WC hommes et dames.

Côté pair, derrière le front des guérites de contrôle en glace et inox, un couloir comprend la batterie d’escaliers classiques des servant le quai A (arrivée banlieue). On retrouve le long du couloir les mêmes boutiques et services que côté impair, mais la cafétéria offre en plus une mini-salle avec petites tables. Sur les murs extérieurs de chacun des couloirs de circulation, des plans du métro et des affiches horaires banlieue placées dans des cadres d’inox, rompent la continuité du revêtement céramique. À la suite d’un concours lancé par la région auprès d’artistes de tous genres (peintres, sculpteurs, céramistes, etc.), il a été retenu trois panneaux décoratifs destinés à s’intégrer dans le contexte esthétique de la salle inférieure. L’un de ces panneaux décoratifs « Printemps » est en carreaux émaillés (Mme Mary Do rat), il a été mis en place à l’origine des accès pairs. Le second, « Voyage » en lave émaillée (M. Bonfil), a pris place dans le dégagement bas des escaliers impairs.

Le troisième, « Banlieue » en carreaux hexagonaux de Briare (M. H. de Looze et Mlle A. Lefranc), occupe le panneau de fond du local des recettes. Les quais

Là aussi, un éclairement abondant par rampes lumineuses continues, bordant longitudinalement chaque côté des plafonds sus pendus, fait ressortir l’opposition entre la teinte noire du revêtement de quai, bordé, côté voie, par une bande en céramique blanche antidérapante, et l’aluminium poli du plafond. Sur les faces parallèles aux voies, les fûts des poteaux du gros oeuvre sont revêtus de carreaux émaillés blancs à cannelures verticales qui accrochent et reflètent la lumière. Les autres faces, recouvertes de panneaux démontables en tôle de couleur bleue, permettent la montée des nombreuses alimentations électriques.

De part et d’autre des voies, les panneaux d’affichage multicolores encadrés par le revêtement insonorisant du mur du gros oeuvre, forment une immense bande teintes alternées blanches et polychromes suspendue entre le bleu nuit du revêtement supérieur et le noir du revête ment insonorisant du soubassement.

Sur les quais, des bancs en polyester bleu alternent avec des distributeurs automatiques habillés en acier inox.

Les encagements en glace des trémies d’escaliers s’opposent au cheminement du bruit des rames vers la salle inférieure.

Des horloges à lecture directe, une signalisation fixe et des installations de télé-affichage, complétées par une sonorisation, renseignent, aux deux niveaux, les voyageurs sur les départs vers la banlieue et vers Paris- Pont-Saint-Michel et Orsay.

Le bureau de tourisme SNCF et le buffet de Paris-Austerlitz

La gare banlieue d’Austerlitz est moderne également par les nombreux services qu’elle off re à sa clientèle : journaux, tabacs, téléphone, appareil à photocopier automatique, pressing, teinturerie, tailleur, boutique d’articles divers (parfumerie, maroquinerie, vêtements pour enfants), agence bancaire, cafétéria et bureau de tourisme.

Le bureau de tourisme SNCF de Paris-Austerlitz qui se trouvait jusqu’alors cour départ, dans un bureau provisoire, a mis à la disposition de la clientèle banlieue toutes ses possibilités : vente de billets SNCF, vente de billets d’avion et de passages maritimes, réservations dans les wagons-lits et les wagons-restaurants, vente de séjours, de circuits et d’excursions en France et à l’étranger, croisières maritimes et aériennes, forfaits divers… Avec la cafétéria, c’est le buffet de la gare qui s’est également mis au service de la clientèle banlieue.

Cette cafétéria est disposée de la façon suivante : un bar de 11 mètres de long environ, côté départ, et de 5 mètres, côté arrivée, où il est complété par une petite salle d’une quinzaine de places.

Elle permet d’offrir aux clients des boissons chaudes et froides, du café filtre, du café express. Un toaster et un chauffe-croissants donnent la possibilité de servir des pâtisseries chaudes, croissants, brioches, friands ; tartelettes, saucisses chaudes, etc. Une vitrine de confiserie complète cette installation. La décoration de la cafétéria a été particulièrement soignée, afin de s’intégrer dans le style de la nouvelle gare. Les revêtements ont été faits en marbre blanc de Saint-Béat et les carrelages hexagonaux en tons dénuancés de pain brûlé à orange.

La mise en service d’une gare banlieue va permettre d’aménager progressivement la gare grandes lignes et de la moderniser. Déjà, les travaux d’édification de la nouvelle gare banlieue de Paris-Austerlitz et l’élargissement des accès aux quais des grandes lignes ont entraîné certaines modifications dans le buffet de la gare que gère, depuis le 12 août 1897, la famille Rouillon.

Ils ont eu pour résultat l’aménagement d’un bar long de 16 mètres, très fonctionnel, la création d’une salle de café (200 places assises), confortable, claire et aérée, complétée l’été par une terrasse de 100 places environ, donnant sur la cour des départs.

À cette occasion, la salle du restaurant-brasserie au rez-de-chaussée (80 places) a été climatisée et la salle de restaurant, au premier étage, aussi de 80 places, a été modernisée. Dans chacune de ces salles, des panneaux photographiques évoquent les régions desservies. Ainsi, le buffet de la gare d’Austerlitz off re des installations mieux adaptées aux besoins des voyageurs.

Les équipements et les cuisines, entièrement refaites en 1968, permettent d’assurer tous les jours un service permanent de 6 h à 23 h.

Pendant les périodes d’affluence, lors des grands départs en vacances, le buffet peut débiter jusqu’à 7 000 sandwiches, 20 hectolitres de bière et près de 5 000 tasses de café. Les deux salles de restaurant, où sont servis en moyenne 500 couverts quotidiens, fonctionnent alors au maximum de leur capacité, soit 1 200 couverts par jour.

Ainsi, par la construction de cette nouvelle gare banlieue, par son ouverture de plus en plus grande à la fonction commerciale, par l’extension donnée au buffet, point d’accueil traditionnel du public, par la mise en service de nouveaux trains toujours plus rapides et plus confortables (Le Capitole, Étendard, La Puerta del sol), la gare de Paris-Austerlitz témoigne de la vitalité du chemin de fer et de sa volonté d’adaptation aux temps nouveaux.

 

Cet article est tiré du numéro 1201 du 6 juillet 1969 dont voici la couverture :

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