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laviedurail.com
  • © L. Pilloux

    La nouvelle gare côté quais.

  • © L. Pilloux

  • © L. Pilloux

    L’agent préposé aux billets.

  • © L. Pilloux

    Un guichet à coupelle tournante.

  • © L. Pilloux

    L’ascenseur à bagages.

  • © L. Pilloux

    Distributeur automatique de tickets de quai.

  • © Pierre Simplot

    Couloir d’accès de la nouvelle gare.

  • © L. Pilloux

    L’horloge électrique.

Il était une fois dans La Vie du Rail – 84) La nouvelle gare de Calais-Ville

4 octobre 2019
- -

Profitez de nos archives en nous signalant ce que vous souhaitez relire et redécouvrir. Retrouvez les nouveaux matériels, les grands travaux, les événements qui ont marqué la SNCF… Une plongée dans l’aventure du rail.

Faites-nous savoir vos envies dès à présent en nous écrivant au 29, rue de Clichy, 75009 Paris ou par mail à : margaux.maynard@laviedurail.com

 

84) La nouvelle gare de Calais-Ville

(cet article est tiré de nos archives, il date d’il y a 54 ans)

Les installations ferroviaires de Calais ont, comme l’ensemble de la cité, grandement souffert au cours de la dernière guerre. Elles ne permettaient plus, à la fin des hostilités, d’assurer un service normal. L’ampleur des destructions était telle qu’on ne pouvait à l’époque résoudre simultanément tous les problèmes. La priorité revenait naturellement à la remise en état des installations de voie et de signalisation pour permettre une prompte reprise du trafic.

Lorsqu’il fut possible d’envisager de reconstruire les bâtiments à voyageurs, on entreprit tout de suite celui de Calais-Maritime, le trafic y était redevenu très important, et les installations provisoires n’étaient plus du tout adaptées aux fonctions. Les travaux activement menés avec le concours de la chambre de commerce ont permis, en 1958, de mettre à la disposition du public le nouvel établissement.

La gare de Calais-Ville, qui ne disposait toujours que d’un baraquement provisoire, posait un problème particulier ; il existait en effet, avant la guerre, deux bâtiments affectés au trafic des voyageurs. L’un, situé au nord des voies, desservait le vieux Calais et le secteur de la plage ; l’autre, au sud des voies, desservait la ville nouvelle. Il fallait pallier les inconvénients certains que présentait cette situation, tant pour les usagers que pour le service. Il fut donc décidé, en accord avec le service d’urbanisme de la ville, de construire un bâtiment unique, sur une plateforme qui lui servirait d’assise et qui serait accolée au nouveau pont Jacquart. Calais aurait, de cette façon, une « gare à étage ». L’édification des ouvrages d’art a été entreprise au début de l’année 1961. Elle a fait l’objet de plusieurs phases d’exécution, en raison de la nécessité d’assurer la continuité de la circulation tant ferroviaire que routière. La solution adoptée permettait en outre de concevoir un ensemble de nature à favoriser la fusion urbaine, et à concrétiser le trait d’union souhaité, depuis longtemps, par les édiles calaisiens. C’est dans cet esprit que le service d’architecture de la SNCF a orienté ses études en s’imposant d’inscrire l’édifice projeté dans des volumes présentant une grande sobriété de lignes ne heurtant pas l’intérêt architectural que présentent, d’un côté l’hôtel de ville, et de l’autre, la nouvelle place d’Armes flanquée de l’historique tour du Guet. La vue en géométrale et les photos montrent bien la volonté des architectes de la SNCF de réaliser un édifice très équilibré dans l’expression des besoins fonctionnels traduits par des formes simples et dépouillées qui, ne visant pas au monumental, n’excluent pas pour autant un harmonieux aspect d’ensemble.

La construction a débuté par le bâtiment à voyageurs proprement dit. Ce corps de bâtiment reposant directement sur la plateforme prévue pour le recevoir, et ne nécessitant de ce fait aucun autre système de fondation ou d’appui, a pu être édifié dans un délai très court. Le corps de bâtiment dit « du buffet » a été entrepris à la suite. Il est fondé en dehors de la plateforme et il abrite, outre les installations du buffet qui occupent le rez-de-chaussée et le premier sous-sol, le service des bagages au niveau des voies et la chaufferie pour l’ensemble du bâtiment.

L’enchaînement des travaux du second oeuvre et de la décoration, dont l’étude a été l’objet de soins particuliers, a permis l’achèvement de l’ensemble à la date qui avait été prévue. L’entreprise Thelu, de Calais, à qui incombaient les travaux de gros oeuvre ainsi que la direction des entreprises sous-traitantes, a su seconder la SNCF comme il convenait afin que tout soit terminé dans le temps relativement court imparti à chaque corps d’état.

Choix des matériaux

Extérieurs

Le choix s’est porté sur des matériaux autolavables qui permettent l’effet de polychromie discret recherché par les architectes.

Pour les façades, côté ville, le bleu des émaux de Briare recouvrant le bandeau de la marquise est mis en valeur par la tonalité grise du bâtiment sur lequel il se détache.

Pour le volume de la salle des pas perdus, qui est accentué par une hauteur légèrement plus importante que celle du reste du bâtiment, on a employé le grès émaillé jaune pâle.

Pour la face arrière du bâtiment, l’ensemble des volumes de la passerelle couverte et des quatre escaliers qu’elle dessert est animé par un percement rappelant les hublots d’un navire. Les murs, couverts de grès cérame gris, sont couronnés par un bandeau continu de grès émaillé jaune pâle et soulignés par un soubassement, également continu, de grès noir.

Les menuiseries métalliques, peintes en blanc, soulignent les larges vitrages.

En prolongement du bâtiment, l’utilisation de la croûte des bancs de pierre de marquise enrichit de couleurs sourdes l’aspect du mur fermant la cour des voyageurs. Cet aspect s’oppose harmonieusement à celui offert par les parois unies aux teintes plates du bâtiment.

Un parking est réservé à l’usage de la clientèle de la SNCF, on y accède directement de la cour des voyageurs.

Le monument aux cheminots calaisiens morts pour la France est adossé au mur côté nord de la cour des voyageurs. Un mât de 16 mètres planté dans la cour des voyageurs permet de pavoiser.

Intérieurs

Dans la salle des pas perdus, dont le sol est en pierre de Lunel, un soubassement de marbre du Boulonnais (Napoléon Tigré) apporte une note de noblesse ; le regard pénètre au travers de grandes glaces dans les salles d’attente. Celle réservée aux voyageurs de 1re classe est décorée par un panneau de lave émaillée, oeuvre du céramiste d’art Bonfil. Celui destiné à la salle d’attente de 2e classe est actuellement en voie d’achèvement dans les ateliers de l’artiste, le sujet traité librement s’inspire de la vie du port et de l’histoire de Calais, mais l’expression reste toutefois figurative. Les émaux dont ces panneaux sont recouverts contribuent au confort offert aux voyageurs. Certains détails de l’aménage ment du hall méritent une attention particulière, par exemple :

– la signalisation-voyageurs, très étudiée et comportant des dispositifs nouveaux ;

– les guichets à coupelles tournantes ;

– les bancs à bagages et guérites de contrôle en acier inox ;

– le bandeau de palissandre de Rio portant des inscriptions en lettres d’acier inox et ceinturant le hall dont le plafond est bleu ciel, cette couleur « bleu » a été adoptée pour tous les autres plafonds du BV, notamment celui de la passerelle couverte et ceux des escaliers d’accès aux quais ;

– l’accès au quai n° 1, qui est pourvu d’un escalier mécanique, répond ainsi aux souhaits exprimés par les édiles calaisiens.

Accès réservés aux voyageurs

La conception des escaliers d’accès aux quais demande une explication spéciale.

L’infrastructure des escaliers a été étudiée pour être rendue indépendante du BV en raison de la position de ce dernier sur un pont. Leur ossature en béton armé est fondée solidement dans le sol et s’élance en porte-à-faux jusqu’à joindre le BV par l’intermédiaire d’une simple articulation. Ce parti constructif, accusé de plus par le désir d’épurer les formes des volumes en présence, a conduit les architectes à donner aux escaliers l’aspect qu’offrent les photographies jointes, et qui rappelle les dispositifs de certains aéroports pour l’accès des voyageurs. aux avions.

La sortie des voyageurs, dans l’axe du quai n° 1, se fait par une galerie qui limite le BV proprement dit et le buffet. L’accueil à l’arrivée y est spacieux.

Le buffet

Le buffet est doté d’installations modernes, permettant de satisfaire une clientèle de choix. Le décor contribue à parfaire par son intimité le confort offert aux voyageurs et aux usagers de la ville :

– plafond rouge impérial rehaussé d’une rosace lumineuse ;

– murs recouverts d’un lambris en pin d’Orégon aux tons dorés ;

– vaste aquarium ;

– rôtissoire de cuivre rouge, bar en céramique couvert de cuivre rouge sur un fond de glace émaillée ;

– éclairage très étudié mettant en valeur les revêtements muraux.

Les abris de quais

Le BV terminé, il restait à pourvoir les quais d’abris pour la protection des voyageurs contre les intempéries. Les abris « parapluie » sont réalisés en charpente métallique avec couverture en tôle autoprotégée, leur réalisation s’est effectuée en moins de deux mois.

Enfin, dans un avenir plus ou moins proche, on prévoit que la ville de Calais sera dotée d’une gare routière qui jouxtera les abords mêmes de la gare. Dans cette perspective, un escalier d’accès a été prévu et construit à l’intérieur du BV. Actuellement muré, il débouchera dans le passage « sortie » de la gare et se raccordera à un passage souterrain en liaison directe avec la gare routière.

 

Cet article est tiré du n°984 paru le 21 février 1965 dans La Vie du Rail dont voici la couverture :



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