Concilier déplacement professionnel et développement durable est possible grâce au train. Sur les liaisons réalisables en moins de cinq heures, le train s’impose aux voyageurs professionnels comme un choix évident face à l’avion. De ce fait, les opérateurs ferroviaires soignent de plus en plus leur offre de services, entièrement dédiée à ces travailleurs nomades en quête d’un bureau mobile –l’instant de quelques heures– et désireux de limiter l’impact de leurs trajets sur l’environnement.
Les voyageurs d’affaires fréquentent à nouveau les gares aux quatre coins du globe. Durement freiné par la pandémie de Covid-19, le secteur des déplacements professionnels a amorcé une reprise après de longs mois d’attente. Les opérateurs ferroviaires européens et internationaux, contraints d’adapter leur plan de transport en répercussion aux confinements planétaires successifs, ont déjà commencé, et ce dès l’été dernier, à augmenter progressivement leurs fréquences à mesure que les frontières rouvrent et que les restrictions sanitaires s’assouplissent. Lyria propose ainsi, depuis le 3 juillet, 11 allers-retours quotidiens (quatre allers-retours Genève < > Paris ; trois allers-retours Lausanne < > Paris via Vallorbe ; quatre allers-retours Zurich/Bâle < > Paris) ainsi qu’un un aller Paris < > Genève et un aller-retour Genève < > Marseille l’été. Et, depuis le 30 août, les clients peuvent de nouveau voyager en classe Business 1ÈRE, dont l’offre est disponible en semaine ainsi que le dimanche midi et soir sur Genève-Paris. De son côté, Eurostar opère depuis septembre entre cinq et sept allers-retours par jour sur la ligne Londres-Paris ainsi que deux à trois allers-retours quotidiens sur la liaison Londres-Bruxelles, dont un trajet allant jusqu’à Amsterdam. Pour la période des fêtes –du 12 décembre au 8 janvier– la fréquence va monter à neuf services par jour entre Paris et Londres, jusqu’à cinq entre Bruxelles et Londres, dont deux entre Amsterdam et Londres. Depuis le début de la crise sanitaire, la compagnie transmanche adapte très régulièrement la fréquence de ses services afin de répondre au mieux à la demande des passagers. Pour sa part, Thalys prépare également la reprise des voyages en Europe. La filiale du groupe SNCF propose ainsi depuis la fin mai six allers-retours quotidiens entre Paris et Bruxelles, trois entre Paris et Amsterdam et un entre Paris et Cologne.
Le niveau de fréquentation des trains par les voyageurs d’affaires n’est pas encore celui d’avant la crise du COVID-19, mais plusieurs signaux rendent les compagnies ferroviaires optimistes. À tel point que le train espère même attirer encore plus de professionnels pour des trajets où l’avion ne sera plus recommandé.
Par exemple, pour la SNCF, c’est une clientèle vitale: les voyageurs d’affaires représentent 40% du chiffre d’affaires de l’activité TGV, pour seulement 20% du trafic total. Avant l’été 2021, la SNCF estimait à environ 20% la baisse durable des trajets professionnels. Mais depuis quelques mois, les trains se remplissent à nouveau. Environ 60% de la clientèle affaire était de retour en septembre et octobre dernier et les perspectives sont bonnes.
Dans les trajets professionnels par rapport à un déplacement en avion au delà des 2h30, le « temps utile » à bord du train reste privilégié, avec la possibilité non négligeable de se connecter au réseau internet dans un espace mieux adapté et spacieux au confort des voyageurs d’affaires.
En résumé, il semble que la période afin de s’habituer à vivre avec le COVID-19 pendant les déplacements professionnels est en train de redémarrer « plus rapide que prévu » pour les opérateurs ferroviaires européens à grande vitesse!