En matière de concurrence, la RATP doit faire face aux exploitants présents sur les marchés mondiaux qu’elle veut conquérir. Elle doit aussi prendre en compte la diversification de l’activité des fournisseurs de matériel, qui se lancent dans la maintenance et l’exploitation, et l’arrivée d’acteurs liés au développement des nouvelles technologies.
Les volumes font rêver. Le marché mondial de la mobilité s’élèverait à 1 300 milliards d’euros à l’horizon 2030. Et celui des smart cities à 2 200 milliards d’euros à l’horizon 2025. Pour la RATP cela tombe bien, son marché historique, la mobilité, est en forte croissance. Et celui, tout proche et qu’elle veut conquérir, des smart cities explose. Exemple ? La part des marchés publics intégrant le BIM (Building Information Modeling ou maquette numérique) a été multipliée par 16 entre 2014 et 2018. Certes, tout ne bondit pas aussi vite, mais la révolution technologique n’a pas fini de produire des effets fulgurants.
Sur le métier historique, Catherine Guillouard et des dirigeants de la RATP ont présenté à la presse, mi-octobre, une analyse très proche de celle qu’a faite dernièrement Guillaume Pepy devant quelques journalistes. Les noms des concurrents ne sont pas tout à fait les mêmes. De plus, la SNCF a fait un plan général où l’on voit une vingtaine de concurrents, quand la RATP a mis la loupe et en a relevé une bonne soixantaine. Mais les deux entreprises ont bien conscience de faire face à une concurrence accrue et recomposée. L’illustration ci-contre montre la RATP au centre d’un camembert que se disputent plusieurs types de concurrents, actuels ou potentiels.
Il y a d’abord, bien sûr, les exploitants déjà présents sur les marchés mondiaux, les Keolis, MTR, Stagecoach ou Arriva ou Transdev et, avec eux, les acteurs locaux qui pourraient devenir des concurrents.