Face à la crise, comment s’adaptent les réseaux en province ? « La situation évolue de jour en jour. Tout dépend des choix locaux », répond Frédéric Baverez. « Nous avons commencé à ajuster nos offres quand le gouvernement a annoncé la fermeture de tous les établissements scolaires et des universités », ajoute le directeur exécutif France de Keolis. La filiale de transport public de la SNCF s’est d’abord calée sur les plans de transport qu’elle met en oeuvre durant les vacances d’été, période où les élèves ne vont plus en cours. Ce qui correspond en moyenne à une diminution de 30 % des transports publics dans les grandes villes.
Une fréquentation en baisse de près de 80 %
Puis, après la décision gouvernementale de confinement, la fréquentation des transports publics a chuté de 70 à 80 %. Du coup, les Autorités organisatrices des transports (AOT) ont demandé à leurs délégataires de réduire leur offre. De 50 à 60 % selon les collectivités, estime Frédéric Baverez. « Nous avons aussi modifié certaines dessertes, en particulier pour mieux desservir les hôpitaux. C’est une des demandes fortes des pouvoirs publics locaux pour permettre aux soignants