À l’heure du bilan 2018, les trois champions français du transport public affichent tous une belle croissance de leur activité. Tout particulièrement sur le marché international où ils savent tirer parti de leur savoir-faire. En termes de croissance, Keolis fait la course en tête, après avoir enregistré une hausse globale de 10 % de son chiffre d’affaires (+ 13 % à l’international). Talonné par RATP Dev (+ 9, 1 %) même si la dimension de la jeune filiale de la RATP n’a rien à voir avec celle de la SNCF présente de longue date sur tous les fronts (1,1 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour la première contre 5,9 milliards pour la deuxième). De son côté, Transdev a vécu 2018 comme une année de transition, marquée par un changement stratégique et l’arrivée d’un nouvel actionnaire allemand Rethmann pour lui donner un nouvel élan. La filiale de la Caisse des dépôts, qui reste le plus gros opérateur des trois avec un chiffre d’affaires de 6,9 milliards d’euros, affiche une activité en hausse de 2,7 %. Notre exercice annuel de comparaison entre ces trois groupes s’impose avec une limite : nous présentons les résultats de RATP Dev englobé dans ceux du groupe RATP, dont les 4/5 de l’activité concernent la vie quotidienne des Franciliens. Ce qui devrait changer à mesure que la concurrence sera effective en Île-de-France.
Transdev affiche un bilan 2018 contrasté
Une année en demi-teinte, marquée par une hausse de l’activité (+ 2,7 % à 6,9 milliards d’euros) mais une perte de 96 millions d’euros. C’est ce qui ressort du bilan 2018 dressé le 2 avril par Thierry Mallet. Côté positif, de beaux contrats ont été gagnés à l’international représentant un gain de 3,5 milliards d’euros. Ce sont les contrats remportés pour exploiter le réseau des trains régionaux de Hanovre pendant 12 ans pour 1,5 milliard d’euros, le tramway à Parramatta en Australie (330 millions d’euros)