Ou comment le train peut, en mode virtuel, calmer les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, stimuler leur mémoire, et contribuer ainsi à améliorer leur prise en charge. Parmi les exemples probants, voici celui de l’Ehpad Aquarelle de Bully-les-Mines, dans le Pas-de-Calais.

Le train, on le connaît tous comme étant un formidable mode de transport. Mais on le connaît moins comme un moyen d’apaiser les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer et de stimuler leur mémoire. Cette démarche originale et novatrice, qui vient d’Italie, repose sur le principe de la réminiscence. Elle présente un tel intérêt qu’elle a séduit plusieurs établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et donne des résultats satisfaisants chez les malades (lire LVDR n° 3820). C’est, par exemple le cas de l’Ehpad de Bully-les-Mines dans le Pasde- Calais, un établissement spécialisé dans la prise en charge des personnes atteintes d’Alzheimer. Il teste cette formule auprès des résidents touchés par cette maladie neurodégénérative, et pour laquelle on ne dispose actuellement d’aucun traitement médical. Concrètement, dans une partie de l’établissement, plusieurs pièces ont un décor et un équipement spécifique évoquant des scènes ferroviaires afin de faire un voyage virtuel aux résidents. Cette aide thérapeutique est basée sur le principe de la réminiscence, le but étant de stimuler la mémoire “enfouie” au fond du cortex des malades Alzheimer. « C’est un concept formidable, un cocon sécurisant où la stimulation visuelle et sonore fait office de calmant pour les résidents qui, classiquement, éprouvent le besoin de déambuler à longueur de temps dans les couloirs, ceux pour qui la moindre porte ouverte est propice à la fugue, pour qui partir est un besoin inquiétant », témoigne Chrystelle Sénéchal, directrice de l’Ehpad. « Ce voyage virtuel les rassure suffisamment pour qu’ils ne pensent plus à s’enfuir, à s’échapper. Bien sûr, il peut arriver qu’un patient ne réagisse pas favorablement et, dans ce cas, on ne poursuit pas l’expérience.

Cet article est tiré du numéro 3904 de La Vie du Rail.   

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