Comme elle l’avait annoncé le 5 février, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a signé le 11 le contrat de concession du CDG Express, en présence des responsables de SNCF Réseau, Aéroports de Paris et la Caisse des dépôts et consignations.
« C’est une étape logique qui permet la création de la société de projet et que les travaux soient menés », a indiqué un porte-parole à l’AFP. Cependant, a-t-il ajouté, la ministre « a rappelé aux signataires sa détermination à ce que le projet ne se fasse pas au détriment des transports du quotidien ».
L’association Non au CDG Express a aussitôt dénoncé une « véritable provocation ». L’association rappelle que « 100 élus de tous bords politiques, des responsables d’associations d’usagers, des syndicalistes ont signé un appel demandant justement au préfet de région d’abandonner le CDG Express ». Les opposants avaient auparavant dénoncé le commencement des travaux « à marche forcée », particulièrement à Mitry-Mory, où l’on a « découvert avec stupeur dès le lundi 28 janvier 2019, avant même la fin des réunions de concertation, l’arrivée d’engins de chantier ».
Un début en trompe-l’oeil. Suite prévisible : le préfet d’Île-de- France, Michel Cadot, indiquera en avril dans quel ordre et selon quel calendrier doivent se faire les travaux programmés sur le faisceau ferroviaire Nord. On devrait alors (et enfin) reconnaître qu’il est impossible de faire tout ce qui est prévu d’ici les jeux Olympiques de 2024. Et dire quels travaux seront retardés. Une partie de ceux requis par CDG Express devraient l’être. Un retard de 18 mois à deux ans du projet est envisagé.
Valérie Pécresse, présidente d’IDFM et présidente de la région, qui avait déjà demandé le report des travaux, a rappelé le 6 février qu’elle n’était « pas convaincue de la capacité de SNCF Réseau de réaliser le projet CDG Express d’ici à 2024 sans dégrader les conditions de circulation des 1,6 million de voyageurs de l’axe nord ».
Les JO se passeront de la liaison promise avec l’aéroport. Ce qui ne sera pas forcément le plus difficile. Ils auront lieu du 26 juillet au 11 août. Période où, du fait des vacances, on diminue habituellement le nombre de trains. Des sillons et des rames seront alors disponibles sur le RER B. Pour les jeux Paralympiques, qui auront du 28 août au 8 septembre, ce ne sera plus le cas. Le répit aura été de courte durée.