À l’heure où nous bouclons La Vie du Rail, nous ne connaissons pas encore le successeur de Guillaume Pepy qui ne briguera pas un troisième mandat. Néanmoins, le moment est venu de faire le bilan de l’homme qui a, sans doute, marqué le plus la SNCF. Guillaume Pepy entre dans l’entreprise comme directeur de cabinet de Jacques Fournier, président de la Compagnie ferroviaire en 1988. Il y revient de 1993 à 1995, en tant que directeur des Investissements, de l’Économie et de la Stratégie auprès de Jean Bergougnoux. Puis en 1997, Louis Gallois alors président de la SNCF, le rappelle à ses côtés pour prendre la direction de Grandes Lignes. Il est nommé président par Nicolas Sarkozy en 2008. Retour en images sur cette carrière de plus de trente ans.
Plus de trente ans
Cela fait 31 ans exactement que Guillaume Pepy s’applique à être cheminot. Cela fait de lui, qui rêvait de piloter des avions (ou du moins une compagnie aérienne), le dirigeant le plus important de toute l’histoire de la SNCF.
Celui qui en aura porté les plus spectaculaires transformations, qui l’aura fait sortir de la disgrâce où l’avait poussée l’automobile triomphante. Celui qui l’a réconciliée avec les générations nouvelles, qui l’a ouverte sur le monde, qui l’a à peu près pacifiée tout en la préparant du mieux possible à l’inévitable libéralisation du secteur.
Guillaume Pepy n’a pas fait un sans-faute. Il a mis un certain temps à prendre conscience de la dégradation du réseau, et presque aussi longtemps à s’intéresser aux trains du quotidien. Ceux auxquels les grandes nations ferroviaires ont toujours donné la priorité.