La démarche Care a été expérimentée dans les Hauts-de-France, où 6 PME-PMI fournisseurs, formant ensemble une « grappe », financée par la Région, ont pu bénéficier de conseils d’experts, avec des résultats encourageants.
Les entreprises sont parvenues à améliorer la ponctualité des délais de livraison de 22 %, à réduire les retards de 60 %, la non-conformité a été diminuée d’un tiers, tandis que la relation client-fournisseur était améliorée de 10 à 20 %.
Des résultats prometteurs qui devraient inciter à étendre cette démarche au niveau national « car l’avenir de la filière française n’est pas garanti », prévient Jean-Pierre Audoux. Le président de Care souhaite embarquer une centaine d’entreprises et former huit à dix grappes d’ici 2025, de manière à avoir une colonne vertébrale pour la filière.
Il espère aussi renforcer la gouvernance de CARE avec l’arrivée de nouveaux donneurs d’ordres. « Nous avons déjà SNCF voyageurs, CAF, Alstom, Knorr Bresme et le ministère de l’industrie. Il nous manque un grand équipementier, la RATP et Siemens et nous pourrions mettre en œuvre la même démarche pour l’infrastructure », explique le président, persuadé que l’avenir de la filière dépend de sa capacité à se structurer.
Reste qu’il faudrait commencer par assurer le financement des grappes souhaitées par Care. « L’avenir de Care tient à quelques dizaines de milliers d’euros, par rapport à des enjeux de centaines de millions d’euros », se désole Jean-Pierre Audoux. Selon lui, « ce qui manque pour que Care soit un succès, c’est un grand projet fédérateur. Le succès dans l’aéronautique de Space, qui a inspiré la démarche de Care, s’explique par le projet A320. Ce projet avait convaincu tous les acteurs de l’aéronautique à travailler ensemble ».