L’année 2018 confirme la tendance engagée en 2017 en matière de maintenance ferroviaire. La signature, l’an passé, du contrat de performance devrait permettre de remplir les objectifs plus aisément grâce à la visibilité donnée.
Actée lors du précédent quinquennat, la priorité accordée à la maintenance du réseau ferroviaire est confirmée par le gouvernement actuel. Pour SNCF Réseau, 2018 s’inscrit donc en droite ligne d’une tendance déjà à l’oeuvre en 2017. « Notre premier objectif est inchangé : continuer à assurer le renouvellement du réseau le plus circulé », explique Matthieu Chabanel, directeur général délégué, Ingénierie, Projets et Maîtrise d’ouvrage, de SNCF Réseau. Et le rythme va même croissant. 1 600 chantiers environ sont prévus, comme en 2017, mais le budget d’investissement augmente de 300 millions d’euros en 2018 (hors PPP).
2,745 milliards pour le renouvellement
L’effort porte sur l’ensemble des domaines techniques : voies, signalisation, caténaires, ouvrages d’art, télécommunications…
Les travaux de renouvellement obtiennent des moyens supplémentaires à hauteur de 100 millions d’euros pour atteindre 2,745 milliards d’euros en 2018. Parmi les grands chantiers : celui entre Nîmes et Montpellier. La récente mise en service du nouveau contournement va d’ailleurs permettre de continuer de faire passer les trains de fret pendant la nuit, tout en renouvelant la voie plus ancienne. Des programmes de renouvellement sont aussi prévus en région Centre, en Lorraine. Celui sur la ligne Toulouse – Tarbes – Bayonne se poursuit. Les LGV sont également concernées (voir p. 12).
500 appareils de voie remplacés
Pour les remplacements des appareils de voies, le seuil de 500, atteint en 2017 (voir p. 14), sera maintenu. De quoi viser le renouvellement complet de ces installations en une dizaine d’années. Du côté de la signalisation, l’une des échéances phares est la mise en service de la commande centralisée du réseau (sorte de tour de contrôle ferroviaire) pour le secteur Rennes Sud au milieu de l’année. Des opérations de modernisation sont aussi prévues dans le cadre des CPER. Il s’agit notamment de régénérations de lignes moins circulées.
1,5 milliard pour le développement
Les CPER prévoient également des développements en 2018, par exemple des opérations pour le noeud ferroviaire lyonnais, la poursuite des travaux du RER Annemasse- Genève, des travaux en Alsace pour une quatrième voie au nord de Strasbourg, l’électrification et la modernisation de la ligne Serqueux – Gisors au bénéfice du fret qui s’étendra jusqu’à mi-2020.