L’enquête d’utilité publique pour le contournement ferroviaire du site industriel de Donges – qui voit passer 60 trains par jour – devrait être lancée l’été prochain. Avec comme objectif une mise en service fin 2021.
Lancé en 2008, le projet de contournement ferroviaire des sites industriels de Donges en Loire-Atlantique pourrait connaître un coup d’accélérateur avec le lancement d’une enquête d’utilité publique en juin ou juillet.
Ce projet est parti d’une réflexion engagée par Total Raffinage France, SNCF Réseau et l’Etat sur la réalisation d’une déviation de la voie ferrée et un déplacement de la halte ferroviaire afin de réduire son exposition aux risques industriels. « La ligne ferrée Nantes – Saint-Nazaire – Le Croisic a été créée à la fin du XIXe siècle. Elle passe au niveau de Donges et a été progressivement encerclée par des sites industriels qui s’étendent sur 350 hectares et comprennent une raffinerie de Total, un site emplisseur de gaz de pétrole liquéfié (Antargaz) et un stockage de carburants (SFDM) », raconte Guillaume Bedel, le directeur du projet chez SNCF Réseau. Total et Antargaz disposent d’un embranchement ferroviaire, et le Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire d’une entrée ferroviaire, qui permet d’irriguer toute la partie ouest de son territoire.
Cette ligne voit aujourd’hui passer 60 trains par jour (dont une dizaine de marchandises), 14 d’entre eux s’arrêtant à la halte ferroviaire située à proximité immédiate des sites industriels. « C’est la deuxième ligne en termes de fréquentation des TER Pays de la Loire. Il y a aussi un enjeu national puisque des TGV, desservant notamment La Baule, y passent », poursuit Guillaume Bedel.
Entre 2008 et 2012, les discussions engagées entre SNCF Réseau et Total, mais aussi avec les collectivités locales qui y ont été associées par la suite (Pays de la Loire, Loire- Atlantique, la Carene (communauté d’agglomération de la commune de Donges et de la région de Saint-Nazaire), la commune de Donges, ainsi que le Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire), ont permis de fixer trois objectifs : abaisser l’exposition de la voie ferrée aux risques industriels, pérenniser le site de Donges et les sites environnants, en raison d’un tissu local industriel et maritime important (on compte par exemple 700 salariés chez Total) et enfin améliorer les conditions d’accès et de desserte ferroviaires. D’autant