Du 1er au 5 novembre 2017, une opération de génie civil complexe a été réalisée sur le chantier du Grand Paris Express à Cachan : le ripage d’une dalle de béton de 3 000 t sous les voies du RER B. Celle-ci deviendra à terme le toit de la future gare, l’une des 68 nouvelles qui verront le jour à l’achèvement du futur réseau de transport francilien. Elle a accompli un petit voyage d’une trentaine de mètres en environ 8 heures, dans la nuit du 1er au 2 novembre, nécessitant une interruption du trafic sur une portion de la ligne B.

À cette occasion, la Société du Grand Paris (SGP) a célébré l’événement avec l’organisation de « KM2 » (pour Kilomètre 2), le 1er novembre dernier. Une fête, mêlant art et culture, ouverte aux habitants du quartier. Pour ceux qui ont fait le déplacement, ça a été l’occasion de voir le chantier sous un autre jour. Tout au long de la construction des 200 km de ligne du futur réseau, ce type d’actions culturelles et festives doivent ouvrir les chantiers au public.

Une performance de quatre trampolinistes dirigée par Lionel Pioline, trois titres du monde à son actif, ainsi que plusieurs actions poétiques et théâtrales ont été organisées. La musique était également de la partie, grâce à la présence des Parpaings perdus, la fanfare de l’École spéciale des Travaux publics de Cachan.

Ce fut également l’occasion – désormais rare – de déguster le fameux « gigot bitume », une tradition de fin de chantier qui consiste à déguster un gigot d’agneau cuit à l’étouffée dans le bitume refroidissant. Créer un événement festif autour d’une étape importante de ces chantiers pharaoniques, dont certains provoquent d’importantes nuisances pour les riverains, permettra peut-être de les mobiliser autour d’un projet dont ils seront les premiers bénéficiaires.