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Sur les rails Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

Sur les rails Fondation Jérôme Seydoux-Pathé ©DR

Cycle. Le train dans le cinéma muet

17 mai 2022
- -
Par : Samuel DELZIANI

Jusqu’au 7 juin 2022, à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, un cycle d’une quarantaine de films explore la place du train dans le cinéma muet. De l’Europe à l’Asie, en passant par le Mexique, les États-Unis et l’Afrique, les cinéastes tournent des films « ferroviaires ». Une diversité qui se retrouve dans ce cycle exceptionnel.

Drame, comédie, western, film d’épouvante ou encore film d’animation : tous les genres cinématographiques se sont intéressés au train. Depuis, L’arrivée du train en gare de la Ciotat, un des tout premiers films de l’histoire du cinéma, le monde ferroviaire est omniprésent dans les salles obscures.

La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé propose un cycle consacré à la représentation du train dans le cinéma muet. En une quarantaine de films, elle offre l’occasion de voir ou de revoir de grands classiques du cinéma. Un cycle dont la bande-son est assurée par les élèves de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris) qui accompagnent tous les films muets au piano.

Ainsi, le film Le cheval de fer constitue le premier grand succès de John Ford. Sorti en 1924, ce western reprend les grands incontournables du genre : vengeance, indiens et pistolets. Le jeune Davy Brandon assiste à la mort de son père tué par un Indien qui se révèle en fait être un renégat blanc. Alors que la construction du premier train transcontinental de l’histoire débute, il devient ingénieur pour l’Union Pacific, l’une des deux compagnies qui se partagent ce chantier titanesque. Mais son désir de vengeance est intact. Pour ce film, John Ford a bénéficié de moyens très importants pour l’époque. Ainsi, la production a mobilisé 3 000 ouvriers du chemin de fer, 1 000 Chinois, 800 Indiens pawnees, cheyennes et sioux, 2 000 chevaux, 1 300 bisons, 2 000 têtes de bétail et surtout les deux locomotives qui effectuèrent la jonction entre les deux chantiers : la Jupiter de la General Pacific et la 116 de l’Union Pacific.

Géant du cinéma comique au même titre que Chaplin, Tati ou les Marx Brothers, Buster Keaton délivre dans Le Mécano de la General (The General) l’une de ses prestations les plus populaires. 1861, Johnny Gray (Keaton) a deux amours : Annabel Lee et (surtout) sa locomotive, The General. Alors que la guerre civile éclate entre le Sud et le Nord, il cherche à s’enrôler dans le premier camp. Mais on le considère plus utile en tant que mécanicien. Il passe alors pour un lâche aux yeux d’Annabel Lee et de sa famille. Pourtant, il aura l’occasion de démontrer son courage et sa fidélité à ses deux passions : la « General » et la belle Annabel. À noter que le film affiche le record de la scène la plus chère de l’histoire du cinéma muet avec celle de la chute de la locomotive dans la rivière.

Du côté du cinéma français, un grand classique est programmé en version ciné-concert. La version restaurée de grand classique du cinéma français réalisé par Abel Gance en 1923 va être de nouveau projetée à la Fondation Pathé. Film fleuve de près de 7 heures (il existe plusieurs montages différents de l’oeuvre) dont l’avant-première s’est déroulée à Paris, en décembre 1922 en trois séances, divisées en six chapitres. Le film sera diffusé dans son intégralité à l’occasion de la Nuit des musées, le 14 mai.

Sisif (Séverin-Mars), mécanicien de première classe pour le PLM, découvre dans les carcasses fumantes d’une terrible catastrophe ferroviaire, une « rose du rail », la petite Norma, venue de Londres avec sa mère décédée dans l’accident. Le cheminot décide de l’adopter et de l’élever comme sa propre fille avec son fils dont il s’occupe seul, Elie. Des années plus tard, les enfants ont grandi. Norma (Ivy Close) est devenue une belle jeune femme et Élie (Gabriel de Gravone), un beau jeune homme. Quant à Sisif, le mécanicien exemplaire, inventif et indispensable, il est devenu l’ombre de luimême. Son sentiment pour Norma a évolué… et il le dévore.

Changement d’ambiance avec Le train Mongol du cinéaste soviétique Ilya Trauberg. Dans les années 1920, « aux confins du monde oriental », un train, l’Express bleu, s’apprête à marquer l’arrêt dans une gare chinoise afin d’accueillir de nouveaux voyageurs. Vers la gare « se dirigent les mêmes éternels aventuriers, profiteurs du désordre », tandis que le flot ininterrompu des coolies s’affairant pour charger bagages et marchandises à son bord agite les quais. La composition du train épouse la stratification sociale à l’oeuvre dans cette région du monde. Dans la voiture de la Compagnie internationale des wagons-lits N°398, une première classe, de riches passagers, étrangers pour la plupart. Dans la voiture n°199 D, une seconde classe, les marchands et les classes moyennes s’impatientent. Et enfin, dans les voitures de troisième classe, les masses populaires s’entassent dans l’inconfort.

Le scénario du film – intense – se veut une impeccable démonstration de la lutte des classes, un vibrant exemple du réalisme socialiste, mais c’est également un véritable film d’action, avec des cascades impressionnantes.

Le cycle fait également de la place pour le cinéma documentaire. Ainsi, Turksib nous emmène le long de la ligne en 1929, lorsque Victor Turin suit la construction de la ligne reliant la Sibérie. Il y représente les répercussions sociales sur les populations nouvellement desservies par le train. Deux programmes de films documentaires sur la construction de voies ferrées en Afrique et en Indochine se penchent sur les terribles conditions de travail dans le cadre de la colonisation.

Informations pratiques : Fondation Jérôme Seydoux-Pathé 73 Av. des Gobelins, 75013 Paris www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com

Demandez le programme !

Vendredi 13 mai
Avant-garde américaine, séance présentée par Richard Peña

Samedi 14 mai
El Tren fantasma, Gabriel García Moreno 1927, séance présentée par Richard Peña
Nuit des musées : « La Roue » d’Abel Gance en ciné-concert, 1923

Mardi 17 mai
Treno di Piacere, Luciano Doria, 1924
Programme « Disorient Express »
Le Train Mongol, Ilya Trauberg, 1929, séance présentée par Bernard Eisenschitz

Mercredi 18 mai
Programme « Now or never »
Le Veilleur du rail, Clarence Brown, 1924

Jeudi 19 mai
Programme « Chemins de fer en Indochine »

Vendredi 20 mai
L’attrait de la fête foraine, séance présentée par Théo Esparon

Samedi 21 mai
Le Cheval de fer, John Ford, 1924 séance présentée par Marion
Polirsztok Rotaie, Mario Camerini, 1929

Mardi 24 mai
Programme « Le Tunnel sous la manche »
Le Rail, Lupu Pick, 1921, séance présentée par Théo Esparon
Turksib, Victor Turin, 1929 séance présentée par François Albera

Mercredi 25 mai
Le Train Mongol, Ilya Trauberg, 1929
Le Mécano de la Générale,
Buster Keaton, Clyde Bruckman, 1926

Jeudi 26 mai
Programme « Le Voyage à travers l’impossible »

Vendredi 27 mai
Treno di Piacere, Luciano Doria, 1924

Samedi 28 mai
Le Veilleur du rail, Clarence Brown, 1924 séance présentée par Marion
Polirsztok
Webs of Steel, J. P. McGowan, 1925

Mardi 31 mai
La Roue, Abel Gance, 1923. Prologue et Chap. 1
La Roue, Abel Gance, 1923. Chapitre 2
Le Train fantôme, Géza von Bolváry, 1927 séance présentée par Joël Chapron

Mercredi 1er juin
La Roue, Abel Gance, 1923. Chapitre 3
La Roue, Abel Gance, 1923. Chapitre 4

Jeudi 2 juin
Turksib, Victor Turin, 1929
Programme « Disorient Express »

Vendredi 3 juin
Le Cheval de fer, John Ford, 1924

Samedi 4 juin
Le Rail, Lupu Pick, 1921
Mardi 7 juin
El Tren fantasma, Gabriel García Moreno 1927
Programme « The Great Train Robbery »



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2 Commentaires

  1. Güntürk Üstün 17 mai 2022 14 h 11 min

    Ce serait formidable si l’événement cinématographique mentionné dans la capitale était également réalisé en version « cinéma audio » par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé! Et pourquoi pas cette fin d’été ou ce début d’automne!

  2. Güntürk Üstün 17 mai 2022 14 h 13 min

    Le rare musicien de génie et passionné des trains ‘Neil Young’ avait raison (avec un petit et humble changement de mots dans l’une de ses chansons immortelles): « Hey hey, my my, the railroad and the seventh art can never die/There’s more to the big screen than meets the eye » [Hé, hé, mon amour, mon amour, le chemin de fer et le septième art ne peuvent jamais mourir/Il y a plus qu’il n’y paraît sur le grand écran].

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