Dans les Hautes-Alpes, le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes, qui réunit des associations d’usagers du train, des collectivités locales, des élus, des syndicats de cheminots, milite pour le maintien du lien ferroviaire entre Grenoble et les Alpes du Sud. La principale difficulté ? Obtenir de l’État que celui-ci réalise « les investissements nécessaires » pour assurer le maintien de la ligne Grenoble-Gap et de l’ensemble de l’étoile qui existe depuis la fin du XIXe siècle. Les régions et les départements vont dans le bon sens. En septembre 2018, toutes les collectivités locales concernées avaient donné leur feu vert, il ne manquait plus que l’annonce par le ministère des Transports de l’engagement ferme de l’État. De son côté, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône- Alpes, avait confirmé son engagement financier sur la ligne Grenoble-Gap, ainsi que celui de son homologue de Provence alpes côte d’azur (Paca) qui s’était déjà engagé deux ans plus tôt en actant dans son propre contrat de plan État-Région « 15 M€ pour la régénération des branches de l’étoile de Veynes en direction de Grenoble et Valence ». Par ailleurs, la Métropole grenobloise et les départements de l’Isère et des Hautes-Alpes ont également répondu présents. Un des scénarios probables est un financement des travaux de Grenoble jusqu’à la gare de Clelles en Isère (photos), mais pas au-delà.
L’étoile de Veynes serait donc amputée… à cause seulement d’une vingtaine de kilomètres de voie, qui sont d’ailleurs globalement en bon état. Les arbitrages devaient intervenir en 2018 pour que les travaux démarrent à temps. Cela n’a pas eu lieu. Dans ce contexte, le collectif de l’étoile de Veynes a adopté à l’unanimité une résolution pour le maintien du lien ferroviaire entre Grenoble et les Alpes du Sud, lançant une pétition et appelant en particulier l’État à son devoir de financer les infrastructures ferroviaires, y compris sur les lignes dites « secondaires » qui permettent la desserte fine des territoires. En attendant, sur Grenoble-Gap en particulier, les conditions de circulation se sont dégradées, constate le collectif. Au moins deux trains sont supprimés entre Veynes et Gap dans la grille horaire 2019, et le temps de parcours est sévèrement rallongé entre Grenoble et Gap en raison d’un ralentissement de 5 mn, non justifié mais maintenu à titre préventif pour ralentir l’usure de la voie, entre les gares de Clelles et Lus-la-Croix- Haute. À ce jour, on ignore encore sous quelle forme cette desserte pourrait être sauvée. Mais la motivation du collectif ne faiblit pas.
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