.Deux trains régionaux allemands se sont
percutés le 8 février, peu avant 7h, entre les villes de Bad Aibling et Kolbermoor,
en Bavière, sur la ligne Rosenheim – Munich via Holzkirchen, faisant dix morts
et 81 blessés.
Cette ligne est l’une des lignes régionales
allemandes dont l’exploitation a été ouverte à la concurrence. Elle est
exploitée depuis plusieurs années par une filiale de Transdev qui a, pour cela,
acheté plusieurs dizaine de rame Flirt (Stadler). Toutefois, la gestion du réseau
est à la charge de DB Nezt (Réseau).
Même si le ministre allemands des
Transports, Alexander Dobrindt, annonçait sur la chaîne de télévision allemande
n-tv que les pistes du « problème technique ou (d’une erreur) humaine »
était à l’étude, le soir même de l’accident, réseau Redaktion Netzwerk Deutschland
(RND), qui regroupe 30 journaux régionaux, assurait que le système d’aiguillage
automatique avait été « désactivé » manuellement. Selon le quotidien
Bild, cette manoeuvre a pour effet de désactiver le freinage automatique. D’après
la RND, il s’agissait de laisser un « train en retard », le premier
impliqué dans l’accident, s’engager sur un tronçon à une voie. Or, avant qu’il
n’ait pu rejoindre le point où les rails se séparent à nouveau, le poste
d’aiguillage a laissé partir un deuxième train en sens inverse.
La ligne entre Rosenheim et Holzkirchen est
équipée du système PZB (Punktförmige Zugbeeinflussung), qui annonce en cabine
le prochain signal, que le conducteur doit confirmer. A défaut, le système
stoppe le train.