Malgré une année difficile, marquée par les attentats, les grèves, les intempéries, qui a entraîné un repli du trafic TGV, la SNCF s’en sort avec un bénéfice de 567 millions d’euros.
Après avoir affiché plus de 12 milliards d’euros de pertes en 2015 (mais principalement dues à des dépréciations d’actifs), la SNCF fait son retour dans le vert en enregistrant un résultat net de plus de 567 millions d’euros en 2016. Pourtant, l’année a été difficile, marquée par un rude contexte économique, les grèves, les attentats, les inondations et une crise dans l’acier et les céréales, qui ont plombé l’activité à hauteur de 700 millions d’euros, rappelle la SNCF.
La marge opérationnelle à 4,1 milliards d’euros a reculé du fait de « la baisse de la rentabilité des activités ferroviaires voyageurs ». Pour résister à la concurrence et se mettre au diapason du low cost qui s’est diffusé dans les transports, la SNCF a en effet décidé de maintenir sa politique de petits prix.
Pour rester dans les clous, le groupe ferroviaire affirme avoir réalisé 825 millions d’euros de gains de productivité. Notamment via des économies dans la politique d’achat ou des serrages de vis dans la production. « Grâce à une forte réactivité sur le plan commercial et à une maîtrise exemplaire de nos charges, nous affichons un résultat positif », commente Guillaume Pepy, le président du directoire de SNCF.
Les cheminots et les ferroviphiles européens toujours actifs ou non, mais tous nés vers la fin des années cinquante ou juste au début des années soixante appartiennent à la derni ère génération particulière et chanceuse qui a pu se nourrir d’une doctrine populaire et stimulante soulignant la nature du corps d’élite des sociétés ferroviaires de leurs propres pays. Depuis, beaucoup beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de chemins de fer et on est en 2017. Avec ses cheminots et trains dévoués de tous les niveaux, avec ses chiffres de traffic voyageurs et fret toujours en hausse, la SNCF, malgré tous ses problèmes existants, reste l’un des rares et robustes héros nationaux de la France (mais aussi de l’Europe). Dans ces temps gris, indécisifs et tellement difficiles qui règnent partout, apprendre que notre SNCF nationale est de nouveau dans la zone verte de la bénefice et de l’espérance, ça nous fait quand même rappeler qu’on est en printemps et qu’un été pas mal ensoleillé est notre devant. Ce n’était pas en vain que la plupart des sages d’antan de ce planète défendaient sans cesse leur idéologie promettante qui prévoyait la disparition du system ferroviaire dans le monde entier comme la destruction de nos sociétés contemporaines.