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(c) Photos DR

À Mumbai, les trompe-la-mort des trains de banlieue

5 avril 2017
- -
Par : Samuel Delziani

Le magazine d’Arte, Tracks, a publié sur son site Internet un documentaire court, 13 minutes – éprouvantes –, pendant lesquelles le cinéaste Adrien Cothier nous embarque à bord des trains de la banlieue de Mumbai (anciennement Bombay), filmant, au plus près de l’action, des adolescents qui jouent avec la mort, comme d’autres jouent aux jeux vidéo. Avec une incroyable insouciance. Le spectateur, lui, se bat parfois pour garder les yeux ouverts !

Le réalisateur venait de boucler son semestre à l’université et a eu envie de « sortir de sa zone de confort ». On peut dire qu’il y est parvenu ! Interviewé par l’American Film Institute (AFI) qui programme le documentaire à l’occasion de son festival AFI Docs (14 au 18 juin 2017), il précise que l’Inde lui paraissait « le parfait mélange entre un voyage spirituel et aventureux ». C’est sur Internet qu’il voit pour la première fois une vidéo d’un « surfeur de train » indien. Il confie sa fascination : « Je n’avais jamais rien vu de tel. C’était le mélange étrange de la beauté absolue et du danger. »

Le film Train Surfers suit une bande de copains qui réalisent des acrobaties, accrochés au train, recherchant frénétiquement leur dose d’adrénaline, frôlant les obstacles, exécutant une étrange danse, grisés par la vitesse et le sentiment d’immortalité. Une pratique naturellement dangereuse qu’ils payent au prix fort : blessures graves, mort, tabassage méthodique à coups de cannes de bambou par la police… Mais ils clament également leur droit de vivre leur vie, comme ils l’ont eux-mêmes décidé, aussi nihiliste et asociale soit-elle. Cette plongée dans le quotidien de la jeunesse des faubourgs sans fin de Mumbai s’effectue sans filtre. Il faut dire que le tournage a été complexe et risqué.

Le jeune cinéaste new-yorkais admet que ces contingences ont contribué à la beauté des images : « Filmer à bord des trains ou sur les rails est complètement interdit en Inde. Je crois que cette phobie vient des attentats terroristes qui ont eu lieu dans le sud de Mumbai en 2008 [l’interdiction est antérieure à ces événements, mais son application est probablement plus stricte depuis. Pour filmer, il faut demander une autorisation spéciale et payer d’importants « droits », NDLR]. « Depuis, la police est très tatillonne, surtout avec les touristes comme moi.Nous avons dû cacher nos caméras autant que possible, et tourner sans autorisation. Mais à la fin, je crois que cette approche sans concession nous a permis d’obtenir des scènes incroyables, dans lesquelles les téléspectateurs pourront vraiment embarquer dans une balade interdite dans le monde de ces gamins. »

Et effectivement, il y a des scènes très fortes, esthétiques, même si les images de leurs « cascades » maintiennent une perpétuelle tension. Des adolescents qui, en guise de rite de passage à l’âge adulte, parient leur avenir sur un coup de folie. De Mumbai à Rio, en passant par Johannesburg, Moscou ou Berlin : de jeunes gens risquent ainsi leur vie pour un instant d’ivresse, mais aussi parce qu’ils sont à la recherche de la reconnaissance du groupe comme de celle d’une société qu’ils ne parviennent pas à intégrer. Régulièrement, la réalité surgit malheureusement dans toute sa violence et son irrémédiabilité.

À Paris, un jeune Britannique, membre d’un groupe qui a connu son heure de gloire numérique en postant une vidéo où l’un de ses membres saute de voiture en voiture sur un métro de la ligne 6, est décédé la nuit du nouvel an 2017. Il tentait a priori de renouveler cet « exploit »…



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